mercredi 28 septembre 2011

Retrouvez le MS et le Centre Intelligence Economique de SKEMA au salon MIS

Pascal Junghans, professeur à SKEMA et Directeur du Mastère Spécialisé Intelligence Economique et Management des Connaissances (MS IEMC), interviendra lors du salon Management, Information et Stratégie (MIS), à la conférence organisée sur le thème «Intelligence Economique et gouvernance des Systèmes d'Information», le 12 octobre prochain à la Bourse de Commerce de Paris.

Cette table-ronde, animée par Frédéric Massé, Directeur des relations institutionnelles de SAP, réunira également Alain Juillet, ancien Haut Responsable à l’Intelligence Economique et intervenant au MS IEMC de SKEMA, le général Papalardo, chef du service des technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure, ainsi qu’un représentant du Cigref et un autre du Syntec.

Pascal Junghans montrera que les systèmes d’information ne se réduisent pas à l’informatique, qu’une muraille de Chine ne peut isoler l’entreprise du monde extérieur et qu’ainsi des actions d’influence dont peuvent être victimes les entreprises peuvent être menées, ainsi que le montre la récente crise qui assaille les banques françaises.

Vous pourrez retrouver durant toute la durée du salon, les 11 et 12 octobre, le MS IEMC et le Centre Global Intelligence et Influence de SKEMA (GiiSK) sur le stand n°6.
Pour vous inscrire, cliquer ici.
Pour toutes questions concernant le GiiSK ou le MS IEMC, contacter Reine Bassène au 01 41 16 76 92 ou par e-mail reine.bassene@skema.edu



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vendredi 9 septembre 2011

Le renforcement du partenariat franco-algérien, une opportunité pour les deux pays

Résumé

Comment au travers de partenariats, l’Algérie et la France peuvent trouver des synergies ayant comme conséquence une accélération de l’industrialisation de l’Algérie et pour la France le renforcement de sa capacité industrielle et l’inversion de son déclin à l’exportation.

L’Algérie recherche la technologie et souhaite exporter des biens manufacturés. Avec un tissu industriel composé principalement de PME, l’Algérie recherche des partenariats industriels avec des PME étrangères.
La France dispose d’un tissu industriel composé principalemet de petites PME, elle est confrontée à une désindustrialisation et une perte de marché a l’export
L’Algérie représente pour la France une chance pour inverser ce déclin
  • En renforçant nos filières industrielles
  • En mettant en place de nouvelles stratégies d’exportations
  • En renforçant notre présence commerciale en Algérie et en Afrique
Pour cela il nous faut satisfaire les besoins de l’Algérie (technologie et exportation de biens manufacturés)

C’est une stratégie « gagnante / gagnante »

Une nouvelle approche est à envisager sur la base de nouveaux modèles de partenariats et le renforcement des synergies des soutiens actuels aux PME.

Des exemples de partenariats sont décrits dans ce document.

Les quelques idées ci avant et pistes de réflexions ci après proposées pourraient compléter la panoplie des dispositifs exports Français. Des études plus poussées de faisabilité seraient a envisager

Sylvain SOUCHU
souchu@wanadoo.fr


1. Contexte de l’Algérie
L’Algérie est le pays le plus industrialisé du Maghreb, il compte une importante industrie autour des activités gazières, pétrolières. Le secteur industriel algérien est dominé par les entreprises publiques. La plupart de ces entreprises publiques sont aujourd'hui en cours de privatisation. Le secteur privé représente 50 % (hors hydrocarbures) de la valeur ajoutée et est composé essentiellement de petites PME (94 % ont moins de 10 salariés), de type familial, elles sont souvent sous-capitalisées. L’Algérie importe la majorité de ses produits et biens de consommation.

Le pays recherche avant tout de la technologie et souhaite devenir un pays exportateur de biens et services. Pour renforcer la capacité industrielle de ses entreprises, une mise à niveau des entreprises est en cours de réalisation. Un important marché en découle (équipements, formation, étude, conseils....)

L’Algérie a engagé des réformes visant à favoriser les transferts de technologies et partenariats industriels :
  • En favorisant les partenariats (joint venture…) en faveur de l’Algérie dans une logique de contrôle de l’actionnariat par un résident algérien (51/49)
  • En ne privilégiant plus spécifiquement les IDE qui favorisent entre autres les grands groupes non forcément producteurs de richesses mais en favorisant les accords industriels (transfert de technologies, joint venture, ..) entre PME qui sont, de surcroît, plus facilement contrôlables.

Outre l’aspect culturel et linguistique, l’Algérie est le seul pays proche culturellement et géographiquement à offrir trois avantages majeurs :
  • Un pays riche (une réserve garantissant 3 ans d’importation) avec une capacité d’action important.
  • Le seul pays qui cumule à la fois les avantages de la « délocalisation », de la « relocalisation » et d’un « marché intérieur important »
  • Un pays où tout est à faire.

2. Contexte de la France
La France, se désindustrialise (7) depuis de nombreuses années et perd inexorablement des parts de marché en Algérie passant, en seulement 10 ans, de 26 % (2001) à 17 % en 2010 (2). Pour un pays comme l’Algérie qui importe la majorité de ses biens d’équipements, c’est simplement une catastrophe pour la balance commerciale française donc des emplois en moins pour la France.

Le secteur des entreprises françaises est composé essentiellement de petites PME (94 % <10 salariés), elles sont, comme les PME algériennes, souvent sous-capitalisées (donc manquent de capacité d’études – voir ci- avant).

Selon l’étude « Donner un nouvel élan à l’industrie française » de McKinsey (1) 20 % (environ) des produits français sont fortement concurrencés et n’ont pas d’innovation notable sur les produits des autres pays. 40 % ont une innovation moyenne et sont fortement concurrencés. Soit 60 % des produits où le risque de transfert de technologie est peu important. Face à la sous capitalisation de nos PME et le coût croissant des études et développements nos PME doivent trouver des relais pour étudier des nouveaux produits. Les produits français sont fortement concurrencés par des produits étrangers. Des gains de productivité en délocalisation ou sous-traitance seraient possibles en Algérie.


3. Quelle stratégie ?
L’Algérie offre de nombreux avantages pour un investisseur ou exportateur français (4) :
  • Un pays proche de façon linguistique et culturelle, 94 % des entreprises algériennes sont des PME dont les dirigeants ne parlent, en général, que le français en seconde langue.
  • Un important marché local pour la vente de biens et services
  • Un important marché local pour tout projet d’investissement (relocalisation)
  • Une ouverture vers les autres marchés (Afrique principalement)
  • Une capacité potentielle dans la sous-traitance (après mise à niveau des entreprises algériennes) où l’Algérie pourrait devenir une zone « offshore » privilégiée.
Pour cela il semble nécessaire de répondre aux attentes de l’Algérie suivant la démarche de partenariat suivante :
  • La France (via PME) aide l’Algérie à s’industrialiser (transferts technologie) et à exporter des biens et services vers la France, l’EU
  • L’Algérie (via PME) aide la France à vendre plus et à s’implanter durablement en Algérie au travers de partenariats.
Les démarches existent dans certains domaines mais il n’existe pas de réelles synergies entre elles de chaque côté de la méditerranée.

3.1. Stratégie commune pour les PME algériennes et françaises
Au regard des forces et faiblesses des entreprises françaises et algériennes, Il s’ensuit, pour les deux pays, certains « facteurs clé du succès » :
  • Utiliser l’avantage linguistique, les dirigeants des PME françaises et Algériennes parlent principalement le français. La langue étant un frein pour les autres pays dans le transfert de savoir-faire et la vente de produits techniques
  • Prendre en compte les besoins et contraintes des PME algériennes (besoins en technologies et savoir faire, souhait d’accéder à l’export, manque de structuration du réseau de distribution algérien)
  • Prendre plus en compte les besoins et contraintes des PME françaises (mieux permettre l’accès à l’export, recherche de gains de productivité, manque de temps et de moyens, nombreux produits peu innovants…)
  • Prendre en compte les besoins industriels de chacun des pays (France, Algérie) qui sur certains points sont complémentaires.
Une mise en commun renforcerait chacun des pays (4)

3.2. Solutions envisageables pour les entreprises françaises et algériennes
Comment aider les PME algériennes et françaises à mettre en place une stratégie durable de partenariat. Quelques pistes de réflexions :

En mettant en place des facilitateurs de partenariats entre les PME algériennes et françaises

  • Site internet de partenariat (groupement de vente, sous-traitance, étude, recherche et vente de technologie …)
  • Label partenariat qui sera élaboré dans la logique d'un double label "made in Algérie" et "avec l'aide de XX"
  • Création de catalogues virtuels pour les groupements d’entreprises franco algériens
  • En favorisant via des cellules d’appuis l’accès a l’information pour la création des partenariats
  • En favorisant la mise en commun de moyens commerciaux de prospection (VIE, …)
En encourageant les partenariats d’entreprises franco-algériens générateurs d’échanges importants et durables :
  • groupement de vente franco algérien de chaque côté de la méditerranée,
  • groupement d’étude et fabrication,
  • Portage de PME françaises par société Algérienne (et réciproquement)
  • Etc.
  • En aidant l’Algérie à accroître ses exportations de biens et de services au travers de partenariats de sous-traitance, offshore, de distribution de produits algériens par les groupements franco-algériens en France
3.3. Solutions envisageables pour les entreprises algériennes
Les entreprises algériennes ne doivent pas se considérer dépendantes mais se poser la question comment elles peuvent aider les entreprises françaises.

Les entreprises algériennes peuvent aider les entreprises françaises. Quelques exemples :
  • Beaucoup de produits français (60 %) ne sont plus novateurs, certains peuvent trouver une seconde vie dans le pays
  • Certaines PME françaises manques de compétitivité ou n’ont pas les capacités financières pour étudier (ou fabriquer) de nouveaux produits, la délocalisation de certaines études/fabrications serait rentable pour les deux pays
  • La structure d’aide aux PME françaises est peu adaptée aux groupements exports et ne prend pas en compte la spécificité des pays
  • En permettant aux PME françaises d’accéder plus facilement au marché algérien, tout en favorisant la structuration du marché algérien au profit des industriels algériens (et non pas au profit des distributeurs).
  • La liste n’est pas exhaustive tant l’Algérie peut aider la France dans sa démarche industrielle et de conquête de marchés
L’étude « Audit / diagnostic de l’attractivité de Algérie - Comment aborder le pays, vers une approche de partenariat « gagnant, gagnant» (4) explicite des recommandations pour permettre a l’Algérie :
  • De s’industrialiser rapidement
  • D’accéder au marché européen
  • De réduire les importations de biens
Ce document à proposé à l’Algérie plusieurs pistes de réflexions à savoir (liste non exhaustive)
  • Ne plus exclusivement favoriser les IDE qui ne créent pas de la richesse en substitution d’importation mais qui transplantent la richesse des PME algériennes vers les grands groupes étrangers (cimentiers, grandes surfaces..) 
  • Favoriser les IDE qui favorisent la substitution d’importation et les exportations
  • Favoriser les transferts de technologies sans IDE car l'Algérie à surtout besoin de savoir faire
  • Mettre en place une "stratégie réseau" orientée PME au travers de plusieurs processus de collaboration (groupement commerciaux, groupements d’études et recherches…)
  • Intégrer les grands groupes algériens en moteur de filière
  • Mettre en place une stratégie active de recherche de technologie
  • En ciblant les petites PME françaises qui ont la technologie et peu de ressources
  • En créant des sociétés de portage de technologie ayant pour but d’acquérir à grande échelle et rapidement la technologie et en la revendant à moindre prix a X entreprises.
  • En y intégrant les associations de constructeurs et de sous-traitance au travers des grands groupes algériens via une stratégie filière de recherche de technologie
  • En allant chercher la technologie en France et en créant des partenariats
  • En canalisant toutes les PME étrangères qui souhaitent accéder au marché algérien dans une démarche de partenariat
  • En créant une association ayant pour but d’aider les industriels, collectivités algériennes à systématiser la recherche de technologie
  • En mettant en place d’un label partenariat pour les PME étrangère ayant pour but comme pour les entreprises algériennes (tolérance 25% des appels d’offres ) de privilégier sur les marchés algériens les entreprises étrangères réalisant des transferts de technologie ou savoir faire.
  • Etc.
4. Conclusions pour la France
Certaines rencontres montrent, par leurs nouveautés ou simultanéités dans le temps, que la France souhaite reconquérir ce marché (4).

Pour cela une nouvelle approche est à envisager sur la base de nouveaux modèles de partenariats et via la mise en place de synergies entre les modèles existants.

C’est la « stratégie « gagnante / gagnante »
  • Permettre aux PME françaises d’accéder plus facilement au marché algérien et de s'implanter durablement
  • Répondre aux besoins des PME algériennes (accès rapide à la technologie et au marché international)
Le déclin industriel (7) de la France n’est pas une fatalité mais du fait en partie de la résultante de choix dans le passé, d’un contexte économique et d’un mode de fonctionnements des acteurs.
Certains secteurs fragilisés ou en en déclin pourraient être renforcés via des accords de coopération avec l’Algérie.

Ce changement de situation offre un véritable tremplin pour l’industrie française car l’Algérie à besoin de produits industriels

La France veut se réindustrialiser, l’Algérie est une des chances a ne pas manquer notamment pour toutes les PME. Si la France n’intervient pas, les autres pays de l’EU (dont l’Allemagne) vont le faire.

Des structures d’appui dans cette démarche de partenariats existent, mais elles manquent de synergies dans un même pays mais également entre les deux pays.

Les quelques idées ci avant et pistes de réflexions pourraient compléter la panoplie des dispositifs exports Français.

Sylvain SOUCHU
souchu(arobase)wanadoo.fr


5. Bibliographie :
(1) Farrell,D.Labaye,E.Bouvard.F (eds)(10/2006). Donner un nouvel élan a l’industrie française. (p41). McKinsey Institute
(2) Novelli,H. (7/2/2008) Les défis du commerce extérieure. Ministère du commerce extérieur. (3) http://maghreb-moyen-orient.jeuneafrique.com/jean-pierre-raffarin-ministre-sarkozy.htmlNovelli,H. (7/2/2008) Les défis du commerce extérieure. Ministère du commerce extérieur.
(4) SOUCHU,S (2008). « Audit / diagnostic de l’attractivité de Algérie - Comment aborder le pays, vers une approche de partenariat « gagnant, gagnant» mémoire MBA sup de Co Montpellier
(5) http://www.autoalgerie.com/volkswagen-insiste-pour-investir,3035
(6) DIBIAGGIO.D, MESCCHI.P Le management dans l’économie de la connaissance SKEMA PEARSON

lundi 5 septembre 2011

Colloque International en Intelligence des Ressources Humaines

Du 10 au 11 Octobre 2011 se tiendra à Alger la deuxième édition du colloque International en Intelligence des Ressources Humaines organisé par NT2S et LOGE (Laboratoire en Organisation et Gestion des Entreprises) en partenariat scientifique avec SKEMA Business School et l’Université de haute Alsace.

Le thème de cette édition sera "De la rupture vers l'innovation : les nouvelles formes de management dédiées à la responsabilité sociale de l'entreprise".

Parmi les membres du Comité Scientifique on pourra noter la présence de Mme Claude Revel, Directrice du Centre Global Intelligence & Influence de SKEMA (GIISK) ainsi que Guy Debaux, responsable IE à la Coface, tous deux intervenants au Mastère Spécialisé en Intelligence Economique et Management des Connaissances de SKEMA.

Vous trouverez plus d'informations sur les thèmes et axes abordés lors de ce colloque sur le site de l'organisateur ou encore ici.