Alors le « Big Data », une révolution informatique ?
Commençons par le commencement : qu’est que le « Big Data » ?D’après McKinsey Global Institute, le « "Big Data » est un "ensemble de données dont la taille dépasse la capacité des outils ordinaires de gestion de base de données à enregistrer, stocker, administrer et analyser l'information." Du coup, la capacité des ordinateurs est désormais de l’ordre du Téraoctet (1 000 Gigaoctets), pour ne pas dire le Pétaoctet (1 000 Téraocotets).
IBM s’est ainsi positionné sur le créneau de l’informatique dite ‘‘plus intelligente’’ avec le « Big Data » comme une de ses composantes.
Des capacités informatiques énormes, mais pour quoi faire?
La masse de données à traiter semble gigantesque quand on additionne aux sources traditionnelles les données brutes générées par les sites web, les appareils mobiles, les réseaux sociaux…Si l’on en croit MicroStrategy, société présente lors de la conférence, ‘‘jamais pouvoir exploiter de forts volumes de données n'a présenté un tel intérêt. Les entreprises accumulent des milliers de milliards d'octets de données concernant tous les aspects de leur activité. Or, ce Big Data est plus précieux que jamais, car il renferme des informations inestimables sur les clients et les marchés’’. Et de renchérir, ‘‘[...] les entreprises croulent sous les données, c'est une occasion unique de valoriser cette ressource qui se présente à elles. Celles qui sauront la saisir verront leur chiffre d'affaires exploser’’.
Une problématique qu’il faut replacer au cœur de l’intelligence économique
Reprenons en effet la définition de l’AFDIE (Association Française de Développement de l’Intelligence Economique) :’’L’intelligence économique est l’ensemble des moyens qui, organisés en système de management de la connaissance, produit de l’information utile à la prise de décision dans une perspective de performance et de création de valeur pour toutes les parties prenantes.’’
L’élément clé de la définition est inclus dans l’aspect ’’utile’’ de l’information.
Certes, nous assistons à une surenchère du flot de données brutes, mais pour autant ‘‘[…] aborder la problématique de gestion stratégique de l’information (et non gestion de l’information stratégique) par l’angle de la sur-information revient à tourner en rond, puisque le taux de production de contenus sera toujours plus élevé que le taux d’absorption humain et d’assimilation des données’’. In Infobésité : arrêtez avec ce non sens de Aref JDEY.
Le « Big Data » correspond à une course à l’armement informatique, mais reste un moyen et non pas une fin. Il faut effectivement s’assurer que ce « Big Data » participe efficacement au système de management de la connaissance composé des axes majeurs ‘‘Management’’ (Identification/Sélection/Exploitation) et ‘‘Connaissances’’, c'est-à-dire transformer les données brutes en connaissance ; activité où l’humain reste clé.
Source Laurent Jean Marc in Wikipédia (Gestion des connaissances)
Et, de conclure en reprenant l’aphorisme de Jean Bodin qu’ ‘‘il n’est de richesses que d’hommes’’, ici les analystes, les veilleurs, les consultants en Intelligence Economique... (in La gestion des métiers de l’Intelligence Economique en entreprise, IHEDN, juin 2007 (pdf)).
Pour en savoir plus :