mardi 31 mars 2009

Prix du pétrole brut : la plus grande augmentation mensuelle depuis juin dernier…

Hier, lundi 30 mars 2009, le dollar s’est affaibli de 8%, ce qui laisse perplexes certains « traders » du Moyen-Orient quant à l'appel des produits pétroliers.

Le pétrole brut a également augmenté dans les stocks européens et a ainsi « rebondi » de la plus grande baisse en quatre semaines. Il connaît alors un rétablissement dans la confiance du consommateur.

L'huile a augmenté de 8,8% ce mois-ci après que le ministre des Finances des USA, Timothy GEITHNER, ait dévoilé un plan de suppression des « capitaux toxiques » des banques.

Les « prix se stabiliseront autour de ce niveau là », selon Eugen WEINBERG, analyste à la Commerzbank de Francfort. « Nous avons trouvé plusieurs facteurs positifs ce matin renversant la récession d'hier, la valeur du dollar "Euro-USA" appuie cette stabilisation et les relations avec l’Europe sont amicales. »

Le pétrole brut a gagné 9% ce trimestre après avoir chuté de 56% les trois mois précédents. Le gain de ce mois était le plus grand depuis le bond de 9,9% de juin 2008.

Hier, le dollar US a chuté contre l'euro, tombant de 1,279 US $ / 1 € à 1,3165 US $ / 1 €. Une devise plus faible des USA amplifierait l'attraction des capitaux en dollar qui pourraient être employés pour se protéger contre l'inflation.

A la fin de ce mois de Mars 2009, on s’est aperçu que les réserves hebdomadaires de pétrole brut des USA avaient augmenté de 3,3 millions le stock de 356,6 millions de barils, le plus haut depuis juillet 1993 et 13% davantage que la moyenne pendant cette époque, selon un rapport du Département de l'Énergie datant du 25 mars 2009.

Sources :

  • Business Intelligence – Middle East (www.bi-me.com): "Crude oil rises, set for biggest monthly increase since June"
  • Bloomberg
  • Reuters
Florian INAUDI

3ème Forum International sur la Cybercriminalité le 24 mars 2009 à Lille : l’Intelligence Economique, moyen de lutte contre la cybercriminalité.

Mardi dernier, Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territorialités, est intervenue à Lille à l’occasion du 3ème Forum International sur la Cybercriminalité. Cette manifestation, qui fut organisée par la Gendarmerie Nationale, et qui comptait près de 1500 participants, prônait le rôle de l’IE dans la protection de nos entreprises, de nos réseaux, de notre économie et de nos emplois.

Le 20 mars 2008, il y a un an, Madame Michèle ALLIOT-MARIE déclarait, à Marcq-en-Baroeul (Nord), les objectifs de la politique d'intelligence économique. Notre Ministre de l’Intérieur avait déjà, lors de cette 2ème Edition International sur la Cybercriminalité, défini la lutte contre « l'espionnage industriel par internet » comme enjeu national. Aujourd’hui, face à la recrudescence de ces menaces « sans frontière », Madame ALLIOT-MARIE insiste sur la nécessité d’une approche globale de l’IE fondée sur la coopération internationale. Elle souligne aussi l’importance d’adopter un « nouvel état d’esprit (…) renforçant le partenariat avec les entreprises ».

Ces dernières « sont un enjeu de la lutte contre la cybercriminalité. Elles doivent en devenir des acteurs à part entière ». Pour cela, elles devront s’armer d’IE pour devenir des acteurs importants de la vie économique. C’est pour cette raison que Madame la Ministre insiste sur l’importance des signalements des sites et contenus illicites sur Internet effectués via la nouvelle plate-forme nationale. De plus, afin d’harmoniser les efforts des pays de l’UE, une plate-forme européenne de signalement des infractions relevées sur Internet devrait être opérationnelle cette année.

Par ailleurs, la LOPSI(Loi d'Orientation Pour La Sécurité Intérieure) aura deux objectifs :
  • L’agrément des sociétés d’IE et de leurs dirigeants avec avis d'une commission consultative nationale.
  • La réduction des risques de trafic d'influence, en instaurant un délai de trois ans avant que les fonctionnaires civils et militaires, ayant exercé dans un service de renseignement, ne puissent exercer d'activités privées.

Il appartiendra par la suite aux préfets de faire suivre les mesures des plans triennaux d’IE dans leur région.

Sources :

Florian INAUDI

vendredi 27 mars 2009

L'année 2009: décisive pour l'open source?

Un article d’ITR news.com concernant l’Open source fait le point concernant les perspectives de développement de cette technologie. Il concerne, les prévisions faites en début d’année par Roger Burkhardt, CEO d’INGRES. Burkhardt a été pendant près de six ans vice-président exécutif et directeur technique du « New York Stock Exchange » (NYSE), il dirige désormais la société INGRES (logiciels de gestion de bases de données Open Source) implantée en Californie.
Il prévoit pour 2009 des perspectives très favorables pour les éditeurs de logiciels open source notamment du fait d’un contexte marqué par l’extension de la crise économique et financière. Les tendances pour l’année seraient donc :

-Augmentation du nombre de logiciels open source utilisés par les entreprises, du fait de la crise économique. Ceci étant du à l’absence de licence à acheter et au fait que ces logiciels diminuent les coûts des nouveaux projets. Ainsi INGRES annonce 25% de croissance du CA en 2008 contre 7 à 8% pour les éditeurs de logiciels classiques.
-Développement du système d’exploitation Linux et adoption croissante par les entreprises d’infrastructures (messageries, bases de données,…) et d’applications « open source ».
-Montée en puissance des solutions de « logiciels fournis sous forme de service ». Cela constituant un changement de modèle économique important puisque les entreprises passent de l’achat de logiciels à l’achat de services par abonnement.
-« Poursuite des fusions acquisitions de fournisseurs open source » avec rachat d’acteurs du logiciel libre.
-Accélération de la « Mutation du modèle économique » des éditeurs de logiciels propriétaires, les entreprises devant maîtriser leur budget « informatique ».
-Augmentation des partenariats entre éditeurs « open source » afin de proposer des « solutions globales complètes (…) de l’infrastructure matérielle et logicielle aux couches applicatives» pour les entreprises

Pour Roger Burkhardt, le modèle économique de l’Open Source, « sans coût d’investissement et sans surprise au niveau des coûts d’exploitation » devrait permettre de créer de nouvelles entreprises en maîtrisant les coûts. L’adoption de solutions Open source permettant aussi une diminution des frais générés par les services informatiques.

Les récents résultats flatteurs de « Red Hat » (open source) donnent du crédit à ces prévisions, le titre connaissant par ailleurs une spectaculaire augmentation de 17.33% lors de la séance de la Bourse hier (Jeudi 26 Mars 2009). L’essentiel du CA (625.6 Millions de $ en hausse de 25% pour 2008) étant réalisé dans le continent américain (67.3% contre seulement 17.7% pour l’Europe). La création de « dbConcert » par trois acteurs majeurs de l’open source (Ingres, Marketcetera, Pentaho) va de plus permettre de répondre aux attentes des clients en matière de « trading » en diminuant le coût du système pour les centres de Trading. Enfin une étude de l’INSEE vient confirmer la tendance pour la France en notant un « léger développement des systèmes d’exploitation libres ». Ces systèmes n’équipent cependant que 14% des entreprises d’au moins dix salariés qui ont un ordinateur en 2008 (+2% par rapport à 2007). A l’inverse, la moitié des entreprises d’au moins 2000 salariés ont un système « Open Source ». Il existe donc encore une forte marge de progression. De ce point de vue le développement de l’open source pour les systèmes d’exploitation de mobiles (téléphone portable) présente encore des perspectives favorables pour l’open source.
Ainsi une mutation majeure dans l’industrie informatique est en train de se produire sous nos yeux. Paradoxalement la crise économique actuelle devrait renforcer le développement de l’Open Source et ainsi permettre la création de nouvelles activités ainsi que de nouveaux services. L’enjeu est de taille en France, notamment pour l’équipement des PME et la création de nouvelles sociétés. Il existe donc une réelle marge de progression pour l’open source. L’année 2009 risque, in fine, d’être historiquement, celle d’un vrai basculement en faveur de l’open source, notamment du fait du contexte de crise internationale.

Florent MATTEI

RFID, traçabilité, circulation de l'information: Effets positifs de l'optimisation des Supply Chain

“You cannot measure what you cannot detect
You cannot control what you cannot measure
You cannot manage what you cannot control”
Cheng et Al. 1994 – Traceability in manufacturing systems

RFID est l’acronyme de Radio Frequency IDentification. En Français le terme utilisé est celui « d’identification par radio-fréquence ». La technologie est sophistiquée mais le principe en est simple. « L’étiquette » ou « tag », se compose d’une « puce » minuscule qui n’est pas autonome en énergie, associée à une antenne « bobinée ou imprimée » très réduite. L’ensemble est « éveillé » par un lecteur émettant un champs à basse ou moyenne fréquence. C’est le champs électromagnétique émis par le lecteur qui alimente la puce. Celle-ci exécute alors les programmes pour lesquels elle a été conçue . Tout un ensemble d’applications est possible, mais la plupart du temps ces puces sont « programmées » pour fournir des informations concernant le produit sur lequel elle sont implantées. Le document suivant illustre les grands types d’applications possibles de cette technologie en donnant un ordre de grandeur de la difficulté technique de l’intégration et des coûts.


Source : « Qu’est ce que la RFID »( http://www.maintag.com/pages/principesrfid.html )

Les applications sont multiples (télépéage, pass navigo de la RATP, emballages de produits, contrôle d’accès,...). Le coût de l’étiquette varie en fonction de la sophistication de la puce (les moins chères valant 0.1€).
La technologie est déjà ancienne puisqu’elle existe depuis que la R.A.F (Royal Air Force), l’a développée pour l’identification à longue distance de ses avions dans les années 50 (système ami ou ennemi). Le premier brevet ayant été déposé en 1969 aux Etats-Unis, c’est IBM, en 1990 qui est le premier à développer le « badge RFID ». Enfin en 2003 est créé le standard EPC intégrant les technologies RFID et internet » pour créer des réseaux de traçabilité. Dès 2005, Wal Mart, importante chaine de la « grande distribution » américaine adopte le système pour gérer l’approvisionnement de ses magasins.
C’est d’ailleurs dans le domaine de la logistique et de l’approvisionnement des unités de production que les application peuvent être les plus porteuses à l’avenir.
La SNECMA (groupe SAFRAN) vient ainsi de décider, de confier à une société l’étiquetage RFID des moteurs qu’elle construit afin d’assurer une traçabilité totale sur ses chaines de production. Cela permettant tout au long de l’assemblage à chaque technicien de disposer de toutes les informations le concernant (spécifications techniques, client destinataire,…). De plus, il s’agit de « tags » conçus pour durer plusieurs années et qui donc devraient ensuite faciliter la maintenance des appareils lors des visites d’entretien technique (informations fiables et rapides obtenues du produit lui-même à l’aide d’un simple lecteur).

Un autre exemple significatif concernant les effets positifs possibles des « étiquettes RFID » est celui de la filière bois, disponible sur le site internet de la chaîne « Euronews » .

Partant du constat que l’exploitation des forêts européennes n’est pas optimale avec la « perte » de vingt-cinq millions de mètres cubes de bois coupé, soit 10% de la production totale (ces derniers n’étant pas transformés en produit fini) des chercheurs ont essayé de développer des solutions innovantes. La technologie RFID fait ainsi l’objet d’études approfondies dans ce domaine. L’origine du problème est que l’identification du bois arrivant en scierie n’est pas claire, l’information n’étant pas transmise de façon optimale depuis le chantier de coupe. Ceci occasionne des déchets importants (non affectation du bois à la réalisation d’un produit).
Le gaspillage de l’ensemble de la filière serait ainsi du pour une bonne part à l’absence d’informations en continu sur le flux de bois alimentant les scieries. Ceci ayant des conséquences économique et environnementales importantes.
L’utilisation du bois pour entrer dans la fabrication d’un produit spécifique demande en effet des informations précises. L’enjeu en terme de traçabilité pour la filière est de savoir à quelle utilisation finale affecter un tronc d’arbre depuis le chantier de coupe. Un chantier expérimental en Suède utilise donc des puces RFID implantées au cœur des troncs d’arbres dès leur coupe avec un certain nombre d’informations (essence du bois, dimensions du tronc,…). Ces informations sont transmises via internet en direct aussi à la scierie.
Dans les prochaines années des « moissonneuses » pourront de façon automatisée couper le bois, en relever toutes les dimensions, et acquérir différentes informations sur sa structure afin d’implanter une étiquette RFID comportant toutes les données collectées en quelques secondes. Les puces RFID mises au point et opérationnelles sont entièrement en matériau naturel biodégradable et sont lues par scanner laser dans les scieries.

Le gain que représenterait l’adjonction systématique de puces RFID dans les troncs serait pour la filière bois très important . Cela permettrait une réelle optimisation de la gestion de la chaîne d’approvisionnement des scieries qui pourraient mieux adapter leurs objectifs de production par une meilleur connaissance de leur « matière première ». Cela permettrait aussi une gestion prévisionnelle et adaptée de la production (connaissance de l’importance du flux et des dimensions des morceaux de bois).

Cela permettrait aussi d’améliorer la gestion des stocks. L’enjeu est d’importance avec l’exemple donné d’une scierie française dont les stocks représentent 12 ha de superficie, 32.000 références, 22.000 mouvements par an. Sans opérations particulières, l’implantation d’un réseau RFID permettrait de connaître instantanément les informations stratégiques dont a besoin la scierie pour son approvisionnement (localisation de la pile de bois, ressource disponible et surtout qualité exacte de la matière première).
L’obstacle majeur, actuellement, au développement de la traçabilité dans la filière bois apparaît être, en pratique, le coût de la puce RFID biodégradable. Aussi la traçabilité passera-t-elle peut-être demain par le développement d’un marquage avec des « nanomatériaux ».

Quelle que soit la technologie qui sera choisie in fine (RFID ou marquage par nanoparticules distribuées au moyen d’encre) la traçabilité permettra un management des chaîne d’approvisionnement optimisé. Dans le cas de la filière bois, les gains économiques et environnementaux seront substantiels. Ce sera aussi le cas dans nombre d’autres secteurs d’activités, compte tenu de la grande diversité des application possibles de la RFID , ou des autres solutions techniques possibles émergentes. De nombreuses recherches sont ainsi en cours dans le domaine de la traçabilité dont le résultat sera d’accroître l’efficacité de la gestion de secteurs entiers de l’économie notamment du fait d’une optimisation du « management » de leurs « chaines d’approvisionnement ».

Florent MATTEI

jeudi 26 mars 2009

L'Iran et l';ouest s'approchent avec hésitation

Contacts diplomatiques avec le représentant de l'OTAN.
Malgré les notifications discordantes, l'Iran réagit évidemment positivement aux avances du nouveau gouvernement US. Les USA et l'Iran ont en effet, à l'heure actuelle un problème commun : l'Afghanistan. Un diplomate iranien et un représentant du secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer se sont rencontrés la semaine passée dans le quartier général de l'OTAN.

Le Ministère des affaires étrangères iranien, annonçait à Téhéran jeudi, que l'Iran enverra son représentant à la conférence sur l'Afghanistan la semaine prochaine aux Pays-Bas. En outre, il s'est ébruité que l'Iran a envoyé un délégué au sein de l'OTAN à Bruxelles pour la première fois depuis trois décennies.

Un diplomate iranien et un représentant du secrétaire général Jaap de Hoop Scheffer, se sont rencontrés la semaine passée dans le QG de l'OTAN, annonçait jeudi l'OTAN. Lors de la rencontre, il s'est déroulé un entretien de sondage mutuel sur la thématique Afghane, d'après un représentant de l'union militaire. Un autre représentant de l'OTAN disait, que Téhéran s'intéresse à une collaboration possible au regard de l'Afghanistan.

La visite du diplomate iranien a été le premier contact en la matière depuis la fondation de la république islamique d'Iran en décembre 1979, d'après le porte-parole de l'OTAN. L'instabilité augmentant dans ce pays voisin de l'Afghanistan représente un problème pour l'Iran. Le pays a lutter contre l'immigration des réfugiés afghans ainsi que contre la contrebande de drogue.

Avant que l'alliance du nord renverse le régime des Talibans en Afghanistan mené par les USA en 2001, l'Iran avait soutenu l'opposition contre Taliban - avant tout, la minorité chiites, d'Hasara.

Sur invitation de Clinton.
La conférence sur l'Afghanistan, lancé sous l'initiative du ministre des affaires étrangères US, Hillary Clinton. Clinton y avait invité l'Iran sans grand espoir. Jeudi encore, annonçait le Ministère des affaires étrangères US, il n'y avait aucun plan de conversations entre Clinton et le représentants Iranien à la Haye.

Le ministre des affaires étrangères iranien, Manuchehr Mottaki, disait à l'agence de presse semi-officielle, Fars, que pour l'Afghanistan une solution régionale devrait être trouvée. Son pays étant disposé à soutenir ses voisins dans la lutte contre les Taliban radicaux-islamique.

L'invitation est partie du nouveau cours du président US, Barack Obama. Il avait adressé à l'Iran, lors de la fête du nouvel an persan en fin de semaine passée, qu'une renaissance dans leurs relations allé s'édifier. A noter que jusqu'à présent les USA et l'Iran n'entretiennent aucune relation diplomatique depuis 1980 et que l'ambassade suisse représente les intérêts des USA à Téhéran.

"L'offre" d'Obamas avait repoussé par les autorités iranienne part des mots aiguisés. Ainsi avait expliqué le chef d'état Iranien, l'Ajatollah Ali Chamenei, que le peuple iranien ne boit pas la propagande américaine.

Les différences entre les deux États sont grands - entre autres choses à cause du programme atomique iranien. L'ouest reproche à l'Iran de vouloir construire secrètement une bombe atomique. L'Iran le ni. La Russie propose l'entremise.

Il y aura déjà l'occasion pour un contact direct entre les partis demain, vendredi. En effet, à Moscou, débutera le groupe de réflexion sur l'Afghanistan. A côté des acteurs déjà évoqués nous compteront la présence de la Chine et des républiques centrales-asiatiques. Les deux pays enverrons leurs ministres des affaires étrangères respectifs à Moscou. L'hôtesse du sommet, la Russie a d'ailleurs proposé aux USA de les aider dans la construction d'un dialogue avec Téhéran.

Sources: afp/sda/reuters

Cédric Sébastien Mauvernay

Habile Extraction du Renseignement d';Intérêt Stratégique à partir de Sources Ouvertes Numérisées

Avancées techniques, surveillance et protection accrues.

Un article internet de PC impact du 19 Mars 2009 a lancé la polémique en médiatisant la divulgation du cahier des charges d’un appel d’offre de la DGA (Direction Générale de l’Armement) ayant pour objectif de permettre la réalisation d’une « plate-forme dédiée au traitement des sources ouvertes pour le renseignement militaire d’intérêt stratégique ». L’information ayant été confirmée par un porte-parole de la DGA. Alors, Assiste-t-on à l’avènement de « Big Brother » ?

De la même manière que la vidéosurveillance représente une menace, que la loi a encadrée pour la vie privée des gens, en suivant les faits et gestes de personnes dans les espaces publics, le nouveau système à l’étude, à la demande du ministère de la Défense, permettra de suivre les échanges d’informations et les flux de données sur internet. Il sera possible de savoir ce qui transite par les canaux d’internet comme la TV en ligne, les radios,… mais aussi, par exemple, les données contenues dans le Web informel. La différence notable avec un système comme celui d’ECHELON est qu’HERISSON travaillera, d’après le ministère , sur de l’information dite « ouverte ». Il est clair, en revanche que le « peer to peer », est directement dans la ligne de mire des pouvoirs publics. Ce système complexe fait que des « bouts » de logiciels piratés circulent en permanence sur la toile et sont « agrégés » par des logiciels adéquats qui reconstituent l’ensemble. Ce n’est pas le seul objectif du système. Ces objectifs sont particulièrement ambitieux. Différents articles sur internet ont résumé la liste des fonctions remplies par HERISSON. En effet, il a pour finalité de collecter des informations provenant de différents types de sources. On peut évaluer ci-après, au travers de la brève description de l’étendue de la surveillance que peut opérer le système, son potentiel (on a préféré renvoyer par des liens aux articles en ayant dressé un catalogue plus exhaustif ) :
-Le web informel (blogs, forums, réseaux sociaux,…)
-Données émanant de différents protocoles (mms, rstp, pop3,…)
-Différents types de fichiers (vidéo, audio, image, texte ,…)
-Web invisible (bases de données,…)
-Radios et Tv sur internet
-Traitement sophistiqué des données émanant d’une image

En pratique le développement de ce programme suscite différentes réflexions. En plus de l’aspect purement technique, la question se pose d’abord de savoir comment stocker et exploiter une telle masse d’informations. Ensuite le deuxième élément de réflexion est directement lié à l’objet même d’un tel système. En effet, surveiller internet est devenu une nécessité notamment compte tenu de l’importance qu’a pris la « cybercriminalité » contre laquelle la Ministre de l’intérieur, Michelle Alliot-Marie a lancé un plan d’action. Dans ce cas précis, il s’agit d’un « démonstrateur technologique » développé afin de fournir, à partir d’internet, dans les meilleurs délais, de l’information directement utilisable dans la définition des stratégies afin d’assurer, in fine, la protection la plus efficace pour notre pays. C’est la finalité même du système qui tient donc bien compte de la multitude des risques du monde contemporain dans lequel nous vivons et essaie dans prévenir la dangerosité.

Florent MATTEI

lundi 23 mars 2009

Réforme des Chambres de Commerce et d'Industrie (rappel historique et enjeux nouveaux)

"Une vision sans mise en œuvre est une hallucination"
(Citation du Président des CCI françaises aux ETATS-UNIS in "Les cahiers de l’AFCI")

Un rapide rappel historique : Peu d’études existent sur les Chambres de Commerce qui constituent pourtant un élément majeur de la vie économique du pays. Ancrées dans notre paysage quotidien, on se pose pourtant peu souvent la question de savoir quelles sont leur origine et leurs fonctions.
Leur histoire commence au lendemain des guerres de religion, closes avec la promulgation de l’édit de Nantes qui fixa les droits de l’Eglise réformée de France le 13 avril 1598. Le pays est alors dévasté et son activité économique réduite. L’une des premières villes à réagir contre cet état des choses est MARSEILLE qui crée le 5 août de la même année, 4 postes de "députés du commerce" élus et renouvelés à intervalles réguliers. Leur mission est claire "…surveiller et prendre garde aux affaires qui pourraient intéresser le négoce… ". Henri IV va s’en inspirer. Il a aussi réuni dès 1596, une assemblées des notables à ROUEN afin de recueillir leur avis sur le moyen de restaurer l’économie du royaume. Il prononce un discours inaugural qui fixe les objectifs de son action sur le plan économique, à la réalisation duquel oeuvreront SULLY ( 1559-1641, Baron de Rosny, conseiller des finances et paire de France, a écrit ses mémoires, "Sages et royales économies" ») et Barthélémy de LAFFEMAS (1545-1611, contrôleur du commerce). Après la période troublée de la Fronde, il faut attendre Colbert pour que soit créé un conseil du commerce auquel participe Louis XIV (juin 1700). En 1701, Louis XIV décide d’établir des "chambres particulières de commerce" Les premières sont constituées à Lyon, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, St Malo, Lille, Bayonne. Elles s’ajoutent à celle de Marseille déjà existante.
Les Chambres de Commerce résistent dans un premier temps à la Loi "Le Chapelier "du 14 Juin 1791 qui supprime les corporations. Elles subissent le même sort le 27 Septembre de la même année. Dès 1802, elles sont rétablies à l’initiative de CHAPTAL (en tant que ministre de l’intérieur, le 13 Juin 1802). Il faut attendre la III éme République pour que la Loi organique du 14 Février 1898 fixe les statuts des chambres de Commerce. On en dénombre alors 116 en métropole. A l’époque, il s’agit d’un instrument économique ("…personnes morales de droit public jouissant de l’autonomie financière et dont l’activité est spécialisée " in Larousse du XX éme Siècle, 1929) de première importance n’ayant pas d’équivalent en Europe.
L’une des principales fonction des chambres de commerce depuis cette époque est l’information et le renseignement, car le développement de l’activité économique passe nécessairement par la mise à disposition auprès de ses principaux acteurs, de données fiables et actualisées. Cette mission étant remplie non seulement auprès des pouvoirs publics mais aussi au bénéfice des négociants et des simples citoyens.
De nos jours, une réforme importante des chambres de commerce est à l’œuvre afin de renforcer leur rôle moteur dans l’économie française (Un point d’étape sur la réforme sera d’ailleurs fait Lundi 23 Mars à 15h00 au palais consulaire de la CCI de Nice) . Les objectifs de celle-ci sont d’une part de mieux répondre aux attentes des entreprises et d’autre part de mettre en place un quadrillage opérationnel du territoire plus efficace. Le nombre de chambres de commerce, qualifiées par M.BERNARDIN (Président de l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie-ACFCI) de "collectivités locales des entreprises", devrait ainsi passer de près de 148 à environ 110 d’ici 2010. Le 23 Avril 2008 un partenariat a ainsi été signé entre la DGTPE, UBIFRANCE , l’UCCIFE et l’ACFCI.

Les objectifs de la réforme sont :

-De renforcer le dispositif de soutien à l’exportation avec un catalogue de service développé en partenariat avec UBIFRANCE (missions à l’étranger, I.E, missions à l’extérieur)
-Le renforcement de l’aide aux PME (identification d’un interlocuteur pour chaque pays et services proposés en commun aux PME (Clubs d’affaire par pays, recherche de représentants commerciaux).
-Evaluation de la performance du résultat par région (indicateurs comme par exemple, le nombre de VIE en postes à l’étranger ou d’entreprises participantes et d’observatoires)

Le rôle de chaque acteur institutionnel est bien défini :

-DGTPE (Direction Générale du Trésor et de la Politique Economique)=> Coordination entre les partenaires
-ACFCI (l’Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie ) => application de l’accord au niveau des CCI
-UBIFRANCE=>Appui à l’international
-CCI=>Soutien dans la durée aux PME
-CCIFE (l’union des Chambres de Commerce et d’Industries Françaises à l’Etranger) =>animation des clubs d’entreprises, information et mise en réseau

L’objectif affirmé, dans la ligne des déclarations du HRIE, Alain Juillet , est de mettre en place une structure à même de dynamiser le développement à l’international des PME françaises. Il s’agit en effet d’un facteur clef pour l’avenir de notre pays. Cette réforme représente donc un enjeu important qui demande à être suivi avec attention.

Sources:
  • A.CONQUET, « Si les chambres de commerce m’étaient contées » Audin, Lyon, 1972, 2 tomes 196P et 175P
  • La Croix du 01/12/09
  • Cahiers de l’ACFCI, Novembre 2008
  • Alain Juillet –HRIE- 7 Décembre 2007-Nanterre –Forum « Rencontre Export », « L’IE au service de l’export c’est quoi ? », « quels sont les bonnes clefs pour l’export ? , vidéo en ligne sur le site http://www.ccip92.ccip.fr
Florent MATTEI

dimanche 22 mars 2009

Information gratuite sur internet et fin des journaux?

Informer d’après le Robert vient du latin « informare » qui signifie façonner et former, c’est donc étymologiquement donner une forme, une structure, une signification à quelque chose. Par extension c’est mettre au courant et faire part de quelque chose. On a donc la double dimension de la structuration et la signification d’un message et de sa diffusion. Il s’agit également d’ « aviser, d’éclairer, d’enseigner, d’instruire, de notifier,… ».

En échos au précédent article sur le développement spectaculaire d’internet, il nous a semblé instructif d’aborder ici la question de l’impact de « l’information gratuite » fournie par internet sur les journaux « classiques ». Cette question ayant été évoquée dans différents « billets » sur la toile et dans la presse.

Dans un article récent, B.POULET, rédacteur à l’EXPANSION aborde la question de « la fin des journaux et l’Avenir de l’information » . Pour lui, « le modèle économique actuel de la plupart des journaux est brisé » et « les moyens de financer la production de l’information telle qu’on l’a connue depuis un siècle et demi »n’existent tout simplement plus. Il explique cela principalement par la baisse des recettes publicitaires due à l’apparition de nouveaux supports dans lequel internet joue un rôle central.

A titre d’exemple, il est possible de citer le cas du « New-York Times » ayant fait l’objet d’un article dans la revue « GEO » . Les chiffres donnés dans l’étude sont éloquents, en 2007, le Chiffre d’affaire du quotidien a baissé de 6%, au deuxième trimestre 2008, ses recettes publicitaires ont baissé de 10.6% et le prix de vente a augmenté deux fois en un an. Parallèlement à cela les visites sur le site internet du « New York Times » ont augmenté de près de 38% et le nombre de sites d’informations gratuites s’est considérablement développé. Cependant dans l’article Norbert NEUMANN souligne que « l’internaute n’a aucune idée de ce que coûte l’information qu’il trouve sur le net ».

Autant dire qu’il s’agit d’une mutation rapide qui affectera toute la presse écrite.

On pourrait multiplier les chiffres et les exemples, si l’on en croit certains analystes (comme J.ATTALI dans la revue "Médias"), la presse écrite est vouée à disparaître à court terme. Une récente déclaration de Steve BALLMER (Microsoft) est claire, dans les dix ou quinze ans, la presse écrite doit cesser d’exister. La raison invoquée est la même que précédemment, le développement d’internet est tel qu’il ne restera rien du « modèle économique » de la presse écrite .

La question se pose alors de savoir par qui sera élaborée l’information et à quel coût.

D’une part des media électroniques sont en train de se mettre en place qui auront recours aux nouveaux supports publicitaires d’internet pour leur financement (révolution publicitaire avec « Volet sémantique » évoquée par Steve BALLMER notamment). D’autre part il est certain qu’une autre forme d’information est appelée à se développer au travers des « communautés » (pratique d’une activité particulière, intérêt pour un sujet précis, défense d’une cause,…), des « forums » et des blogs. Le modèle économique dans ce dernier cas est bien différent car il s’agit d’une volonté de « partage » des connaissances et de l’information de gens dont le métier n’est pas de « fabriquer de l’information ». Dans ce dernier cas, effectivement, l’information est certes « gratuite » pour l’internaute, mais pas pour celui qui la met en ligne. Se pose alors la question de la manière dont elle va être façonnée de façon à avoir une signification, et donc in fine de son degré de qualité.

Il est bien difficile de savoir quelles seront les conséquences de cette mutation sur la qualité, la diversité et le degré de diffusion de l’information. La question se posera alors de la maîtrise du flux, voire même du « flot » vue sa profusion de données disponibles. En oubliant jamais le vieil adage « trop d’informations tue l’information ».

Sources:
-Article de B POULET « http://www.Lenouvelobs.com » du 16 Février 2009
-« la fin des journaux et l’Avenir de l’information », B.POULET, GALLIMARD, 210 P
-Numéro de Novembre 2008 de la revue GEO
-Vidéo de l’entretien accordé au Washington Post par Steve Ballmer sur le site http://www.pausecafeblog.com

Florent MATTEI

Le développement d'internet: changement du mode de vie et perspectives économiques

« Les économistes comme les responsables de l’action gouvernementale rencontrent depuis longtemps des difficultés pour arriver à cerner véritablement les mécanismes qui déterminent la croissance économique »
(Extrait du Rapport OCDE, 2001 « Les moteurs de la croissance : technologies de l’information, innovation et entrepreneuriat »).

Internet fait désormais partie de la vie quotidienne de nombre de personnes. Ainsi, au niveau européen (d'après la Commission Européenne), en Juin 2008 près de 36% des ménages étaient équipés d’une liaison haut-débit. La progression est spectaculaire si on considère qu’en 2007, ils n’étaient que 28%. Au niveau du nombre d’utilisateurs (« surfers » réguliers de plus de 14 ans) les pays du Nord de l’Europe arrivent largement en tête avec 88% d’internautes dans la population pour l’Islande, contre par exemple seulement 35% pour l’Espagne (Sources: Journaldunet.com , avril 2008). La France se situant en onzième position avec 56 % d’internautes.
Derrière ces chiffres éloquents, on peut discerner deux évolutions importantes. D’une part l’augmentation rapide du nombre d’internautes, compte tenu des multiples usages d’internet entraîne un changement accéléré de la manière de vivre qui se déroule « sous nos yeux ». D’autre part ce développement très rapide a des conséquences économiques importantes.
Au départ de l’aventure d’internet , en 1961, se trouve le chercheur Leonard KLEINROCK du M.I.T qui travaille sur les systèmes de transmission de données. Dès l’année suivante, un psychologue, Joseph LICKLIDER développe la théorie de l’ « On-Line Man Computer Communication ». En pratique, il développe l’idée que l’ordinateur serait un fantastique moyen de communiquer. Dès 1964 Paul BARAN à l’intuition de ce que sera internet en proposant de créer un réseau sous la forme d’une toile. En août 1968, l’Agence des Projets de Recherche Avancée (ARPA), organisme public américain accepte de financer un projet similaire, « ARPANET », en se fondant pour partie sur des travaux de la RAND CORPORATION. Il faut cependant attendre 1982, pour que soit « défini » le protocole TCP/IP (élaboration « historique » de la norme technique « Transmission Control Protocol/Internet Protocol ») et que le mot « internet » apparaisse en lui-même.
En 1989, au niveau mondial, seulement 100.000 ordinateurs sont connectés, 10 ans plus tard, ils sont plus de 200 millions. C’est à la même époque que se développe, la « bulle spéculative internet ». Elle trouve son origine dans les attentes de retombées positives sur le plan économique du développement quasi exponentiel de la « toile mondiale ». On sait ce qu’il advint sur le plan boursier dès 2000 avec le brutal « krach » des valeurs liées au « net ». Cependant, près de neuf ans après cette explosion de la bulle internet, on compte plus de deux milliards d’internautes et internet a été à l’origine du développement de nombreuses activités.
De nous jours envoyer un courrier électronique, commander des produits sur un site ou encore se renseigner via internet devient ainsi banal pour une part croissante de la population. C’est une véritable révolution sur le plan de la vie quotidienne. Cela a aussi permis de considérables gains de productivité et le développement d’un grand nombre d’activités économiques (TIC, services, télétravail,…).
Il est assez difficile de représenter la chaîne de valeur d’internet, il est plus facile de saisir les gains que celui-ci a apporté par activité (transports, banque, secteur hôtelier,…). Le rapport de l’OCDE dont est extraite la citation du début insiste sur les gains de productivité pour l’économie en général qu’engendre internet et sur les investissements complémentaires qu’entraîne son développement. En effet une première vague d’investissement concerne l’infrastructure de télécommunication, une deuxième les applications (logiciels) et enfin une troisième les activités en ligne. Ce schéma s’est vérifié depuis 20 ans. Il semble actuellement devoir être remis en cause et une intense réflexion est menée dans différentes instances internationales, notamment au sein de l’OCDE, afin de déterminer « le futur de l’économie internet ». Internet est considéré par les experts de l’OCDE comme « une infrastructure économique et social clé, dont le monde est tributaire pour soutenir la croissance et le développement dans une myriade de domaine ». Les enjeux sont clairement identifiés (notamment dans le rapport de l'OCDE du 28 Mars 2008 « préparer le futur de l’économie internet »):

« -Bénéficier de l’innovation induite par internet
-Protéger la vie privée des individus, tout en encourageant le déploiement de services et d’équipements qui personnalisent l’information ou permettent aux individus de participer aux réseaux sociaux en ligne
-Prendre appui sur les succès de l’internet fondés sur le caractère décentralisé du réseau et une tradition d’interaction entre secteur public et privé, pour édifier une infrastructure constituant un élément essentiel du bien être économique et social
-Identifier les stratégies permettant l’essor de services de communications concurrentiels dans les pays développés et en développement » (Source site OCDE)

Pour l’ensemble des experts il, apparait qu’internet est un « catalyseur » qui permet la croissance de secteurs entiers de l’économie. Il est aussi considéré comme le vecteur d’un profond changement des habitudes et de l’amélioration du « bien-être social » (réseaux sociaux, cyber-administration, cyber-santé,…).

Enfin il faut noter qu’un autre rapport de l’OCDE datant de 2007 estime que le prochain milliard d’internautes viendra en grande partie des pays émergents et que l’on passera d’un modèle économique centré sur l’offre à un modèle tiré par la demande. Dans cette perspective les solutions les moins onéreuses seront vraisemblablement en grande partie privilégiées (outils libres open-source gratuits notamment,…). Ce qui ouvre là encore des perspectives nouvelles.
Quelque-soit le modèle de développement d’internet, il est certain qu’il est désormais au centre d’un nouveau type d’économie et participe de l’établissement de rapports sociaux différents. Il doit aussi pleinement participer à une évolution du mode de gouvernance et entrainer une profonde transformation de l’organisation des pouvoirs publics. Autant d’évolutions passionnantes que la France et l’Europe se doivent d’anticiper pour ne pas avoir à les subir notamment en terme de compétitivité économique.

Sources:

  • Wikipedia
  • Linternaute.com
  • « Le futur de l’économie internet-Réunion interministériel de l’OCDE », « Déclaration de Séoul », Corée, 17-18 Juin 2008
Florent MATTEI

mardi 17 mars 2009

Le guide de bonnes pratiques en matière d'intelligence économique

Le Service de Coordination à l'Intelligence Economique (SCIE), rattaché aux ministères de l'Economie et du Budget, a publié en février dernier un guide de bonnes pratiques en matière d'intelligence économique (pdf).

Ce guide traite à la fois des aspects défensif et offensif de l'intelligence économique sous la forme de fiches thématiques et de grands enjeux.

Source: Le site internet portail de l'intelligence économique en Bretagne

Dalila Nemiri

Commission européenne: le groupe d'experts de la protection des données est dissous

Le 3 février dernier, la commission des affaires européennes du Sénat avait émis une proposition de résolution sur la nomination d'un groupe d'experts sur la protection des données par la Commission européenne. En effet, sur les cinq membres de cette commission, quatre étaient de nationalité américaine mais aussi membres de grands groupes informatiques tels que Google ou Intel ou encore de cabinets d'avocats.

Or, ce groupe devait engager une réflexion sur la révision de la directive européenne du 24 octobre 1995 relative à la protection des données à caractère personnel. Inutile de rappeler que cette directive constitue le cadre juridique de la protection des droits individuels des citoyens de l'Union européenne.

Alerté en premier lieu par Alex Türk, président de la CNIL, puis par les sénateurs français, Jacques Barrot, commissaire européen en charge de la protection des données, a immédiatement ordonné la dissolution du groupe d'experts.

Dans un communiqué de presse, la commission des lois du Sénat a également appelé à son remplacement "par une instance composée de manière équilibrée et pluraliste afin d'assurer la représentation de toutes les approches en matière de protection des données".


Source: "Données privées: la Cnil et les sénateurs critiquent des experts nommés par Bruxelles" de ZDnet.


Dalila Nemiri

Face à la polémique, Facebook abandonne la licence perpétuelle et mondiale... du moins provisoirement

Tout a commencé le 4 février, lorsque Facebook a discrètement modifié les conditions générales d'utilisation de son site internet. Ainsi, une clause prévoyait "une licence perpétuelle et mondiale" permettant ainsi au réseau social Facebook d'être propriétaire de tous les contenus publiés (photos, messages, vidéos, etc) sur son site même lorsque l'utilisateur se désabonnait.

Le 15 février, une association américaine "The consumerist" a dénoncé dans un billet sur son blog les agissements de Facebook.

Face à un mécontentement général et la menace d'une plainte de l'Electronic Privacy Information Center (la CNIL américaine) auprès de la Federal Trade Commission, Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, annonce sur son blog "revenir aux précédentes conditions d'utilisation jusqu'à que soient résolus les problèmes soulevés par les utilisateurs".

jeudi 5 mars 2009

Vers une relance verte

La relance économique est à l'ordre du jour. On entend parler du programme de relance Américain, Britannique, Français, Chinois...

Alors profitons-en pour repartir sur de bonnes bases. C'est le principe de la Relance Verte: profiter de ce nouveau départ pour perdre nos mauvaises habitudes.

Stimuler et favoriser le développement durable en travaillant ensemble. Sujet déjà évoqué lors du G20 de Novembre, à Washington, la Relance Verte permettra d'éviter de perpétuer les erreurs commises précédemment.

Comment ? Profiter du développement durable pour créer de nouvelles opportunités d'emploi. Les leaders mondiaux réalisent que l'énergie verte n'est plus une option mais une nécessité. Une nécessité pour sauver notre planète, mais aussi pour relancer notre économie. Le plan de relance Américain et Chinois constitue une avancée importante dans cette voie. De nouveaux investissements dans l'agriculture durable, la gestion de l'eau, et l'anticipation du changement climatique sont quelques points clés de ce programme.

Seule une action coordonnée des Etats pourra faire avancer la situation. Mais n'est-ce pas utopique?

Source: Financial Times 17/02/2009; Ban Ki-Moon &Al Gore

Poulad Djamali

L'Inde, ou comment accéder à des produits inaccessibles ?

Tata dévoile sa Nano, la voiture la moins chère du monde. Le véhicule à 5 portes, exposé au salon de New Delhi est vendu à 1700€ en Inde. Sa version améliorée, destinée au marché Occidental aura un prix avoisinant les 5000€. Bien que sa capacité à résister aux chocs et son confort intérieur laissent à désirer, la Nano reste moins chère qu'une Dacia!

Encore plus loin dans l'accessibilité des produits au plus grand nombre, l'Inde prévoit la construction et la mise sur le marché de l'ordinateur le moins cher du monde...à 20$! Avec l'aide de l'état, les constructeurs nationaux tendent à viser cet objectif, difficilement réalisable depuis notre point de vue!

A quand la maison à 1000€?

Poulad Djamali

Des élections à suivre de près

En Juin, nous assisterons à l'élection du nouveau président de la République Islamique d'Iran. Le clan des conservateurs, représenté par Ahmadinejad, s'opposera au candidat Khatami. Ce dernier, anciennement au pouvoir, prône un programme et véhicule des idéaux moins conservateurs que le président actuel.

Cette élection promet d'être très intéressante. D'un côté, les fondamentalises vont se rallier, non pas par idéologie mais plus par dépit, derrière Ahmadinejad. Face à lui, le candidat modéré, Khatami, bénéficiera des votes provenant des déçus de l'ancien régime.
Selon Ahmad Tavakkoli, parlementaire et critique du gouvernement, l'Etat aurait dépensé des milliards de dollards sans la permission du peuple Iranien. Il estime également le déficit budgétaire à 45 milliards de dollars.

Ahmadinejad, qui n'a toujours pas présenté sa candidature, bénéficie malgré tout du soutien du guide suprême, l'Ayatollah Ali Khamenei. Pour savoir si la voix du peuple aura davantage de poids que les institutions fondamentalistes, retrouvons nous en Juin.

Source: Financial Times du 11/02/2009; Najmeh Bozorgmeh.

Poulad Djamali

mercredi 4 mars 2009

Martin Hirsch séduit par une vente aux enchères sans précédent !

A chacun sa stratégie face à la crise de l’emploi.

Alors que le Gouvernement Français ainsi que le couple Unedic-Assedic œuvrent pour mettre en place des plans de relance efficaces, avec l’objectif de servir l'emploi immédiatement, le jeune Yannick Miel, âgé de 23 ans, a quant à lui fait le choix de se vendre sur Ebay afin d’attirer l’attention des recruteurs, noyés dans les soucis causés par les dégâts de la « Crise ».

Diplômé en Intelligence Economique, et après de multiples tentatives de recherche d’emploi sans perspective, le jeune Yannick n’attend pas d’être embauché pour mettre en pratique ses acquis en Intelligence Économique et Innovation. Il s'est aussitôt servi du web 2.0 pour prospecter son marché cible avec une offre packagée hors paires. Il a également créé un Site ad hoc et ouvert un stand "jeune diplômé en solde" sur l'esplanade de la Défense.

En moins d’une semaine, le jeune homme est invité par le Commissaire de la Jeunesse à rejoindre son équipe pour un contrat à durée déterminée de 3 mois. Il aura comme mission de participer aux travaux de la commission d’intégration des jeunes diplômés.

Source Le Figaro

Siham BENSAID

mardi 3 mars 2009

Jusqu'où va la Crise ? 92 600 chômeurs supplémentaires inscrits en janvier dernier en France.

Ce chiffre, annoncé officiellement mercredi dernier par le ministère de l’Emploi, a laissé perplexes les Français aussi bien demandeurs d’emploi et recruteurs qu’instances compétentes dans le domaine.

Cette hausse inquiétante de 4,3 % en un mois vient rappeler que, dans le cadre de la conjoncture actuelle, nous sommes malheureusement loin de rebondir de cette crise ravageuse sans dégâts La réalité du secteur de l’emploi s'avère en effet de plus en plus amère. Cette explosion a également été accentuée par la suppression des postes lors de l’exercice 2008.

Par ailleurs, il est à noter que "le nombre d'offres d'emploi déposées à Pôle emploi a chuté de 15,4% par rapport à décembre et de 29,3% comparé à janvier 2008". (challenges.fr) Ce n’est visiblement pas encore fini, le gouvernement Français manifeste son pessimisme quant aux prévisions prochaines : la hausse risque de continuer à perpétuer en 2009 .

Quel pronostic pour l’emploi en Intelligence Economique ?

A l'instar des années précédentes, Troover lance son étude pour 2009 « Emploi en Intelligence Economique ». Découvrons ensemble ses résultats qui seront prochainement en ligne sur le site de Troover .

Sources et liens:
1) challenges.fr
2) "Etude TROOVER "Emploi et Intelligence économique" 2009" sur le blog de François Jeanne-Beylot
3)Troover

Siham BENSAID