jeudi 27 mai 2010

Journée portes ouvertes SKEMA Business School - MS Intelligence Economique

Si vous êtes intéressés par la réalisation du Mastère Spécialisé en Intelligence Economique et Management des Connaissances (MS IEMC) de SKEMA Business School, vous pourrez assister à une présentation de la formation par Claude Revel, Responsable Scientifique du MS IEMC, à l'occasion de la journée portes-ouvertes des Mastères Spécialisés de SKEMA à Lille le 29 mai 2010 à partir de 9 heures.

Pour rappel, les MS sont des formations de niveau Bac+6 (accès à Bac+5 ou Bac+4 avec 3 ans d'expérience professionnelle) labellisées par la Conférence des Grandes Ecoles. Le MS IEMC est accessible aux étudiants et aux professionnels.
La formation peut également être intégrée dans le cadre du 3e cycle en Intelligence Economique et Management des Connaissances (places limitées) à partir de Bac+4 sans expérience professionnelle.

Pour toutes celles et ceux qui ne peuvent pas se déplacer sur Lille ce jour là mais souhaitent avoir des informations, vous trouverez tous les contacts nécessaires sur la page du MS IEMC.


Liens

mercredi 26 mai 2010

Comment anticiper le risque image ?

L'image est un élément constitutif de la valeur des entreprises au même titre que leur patrimoine immobilier ou leur résultat. Leur nom devient en effet une marque qu'il est indispensable de protéger et de promouvoir. Les entreprises se doivent donc de surveiller leur image : une négligence en la matière peut aboutir à des pertes réelles de parts de marchés. Il est en outre difficile pour une entreprise de "redorer son blason" ; de grandes entreprises telles que Nike (avec le travail des enfants) ou Nestlé (lors de la crise de la mélanine) en savent quelque chose et ont du redoubler d'effort pour regagner la confiance de leurs clients. Mieux vaut donc prévenir que guérir...

Il est aujourd'hui essentiel d'intégrer le web 2.0. à sa veille image ; néanmoins il ne faut pas tomber dans l'excès et délaisser les outils et les moyens traditionnels de la veille image. Nous avons ainsi listé 5 étapes clés pour qu'une entreprise anticipe et gère son risque image.
  1. Une collaboration permanente avec les parties prenantes du marché et des débats avec les détracteurs au moyen d'expertises externes.
  2. Une définition des besoins de sa veille et une priorisation des risques (il est impossible de tout surveiller).
  3. Une utilisation des outils traditionnels de mesure de l'image : service consommateur, "call center", e-mails, études marketing, sondages, enquêtes, baromètre, études de marché, classement des marques préférées...
  4. La réalisation d'une veille image produit et marque, au moyen : d'une veille médiatique classique (agences de presse, presse écrite, radio et télévision); d'une veille internet (site corporate, médias online, forums, blogs, wikis, réseaux sociaux, sites de photos et videos...); d'une veille sur les débats de société ayant un impact sur l'activité de l'entreprise, relayés par les médias, les organisations de consommateurs et les organisations officielles.
  5. Une adaptation des livrables aux besoins et aux contraintes des destinataires au sein de l'entreprise afin de parvenir à une réponse préventive adaptée.
Aline GOLETTO-DIDIER

Le soft power chinois en Afrique

Il n'est plus possible aujourd'hui pour la France de se reposer sur ses acquis passés. Les autres puissances mondiales tentent en effet de conquérir l'Afrique. Ainsi la "Chinafrique" (1) supplante peu à peu la "Françafrique". Et comme le souligne Benoit Sarazin dans son blog, les manquements de la Chine aux droits de l'homme dénoncés par les occidentaux n'y changent rien.

Il semble donc que l'Afrique soit le nouvel Eldorado des chinois. Ces derniers y voient une terre riche en matière première minière et un continent où tout ou presque reste à faire. Cela représente autant d'opportunités pour les entreprises chinoises, conscientes par ailleurs d'être bien plus compétitives que leurs homologues occidentales. La Chine et l'Afrique développent ainsi de nombreux partenariats et la Chine fait de ses contrats des packages à l'encontre desquels les occidentaux n'ont pas les moyens de surenchérir ; il est ainsi fréquent qu'en réponse à un appel d'offre les chinois offrent en plus de construire une route, une école ou un dispensaire. Cela contribue à développer une image favorable des chinois aux yeux des africains et, ce faisant, à accroître l'influence chinoise en Afrique.

En effet, la forte présence de la Chine en Afrique n'est pas le fruit d'une conjoncture internationale hasardeuse mais le résultat d'une véritable politique d'intelligence économique. Les chinois s'appuient sur le volet de collecte et de traitement de l'information et sur celui du lobbying pour déployer leur stratégie de puissance. La recherche de renseignements s'est développée sous l'ère Maoïste et permet à la Chine de saisir les opportunités qu'elle détecte et de connaitre le positionnement de ses concurrents. Ensuite, la stratégie d'influence lui permet de mieux se positionner, notamment lors des appels d'offre, et de s'assurer du soutien de l'Afrique.

Benjamin Pelletier auteur du site "Gestion des risques interculturels", énonce dans le résumé d'un diner sur les relations sino-africaines, que les universités chinoises ont accueillies 3 737 étudiants africains en 2006, soit une hausse de 40% par rapport à l'année précédente ! Et les bourses pour les étudiants étrangers devraient s'élever à 5 500 dans les années qui suivent, alors qu'en France sur 100 000 étudiants africains, environ 4 500 jouissent d'une bourse.

La Chine développe également son influence en Afrique en rappelant régulièrement que, tant la Chine que les pays d'Afrique sont en voie de développement, et que ces deux régions possèdent des liens anciens, dénués de toute colonisation, contrairement à la France notamment.

Enfin, et malgré la crise actuelle, la Chine a les moyens financiers de rester en Afrique et de continuer à y investir. D'après Le Quotidien du Peuple, les investissements de la Chine en Afrique ont augmenté de 70% durant les 9 premiers mois de l'année 2009. Lors du dernier sommet sino-africain à Charm-el-Cheikh en novembre 2009, la Chine a annoncé le versement de 10 milliards de dollars de prêts dits bonifiés sur les 3 prochaines années.

(1) Serge MICHEL et Michel BEURET, La Chinafrique, Editions GRASSET et FASQUELLE, 2008 (suggestion)

Aline GOLETTO-DIDIER

jeudi 20 mai 2010

Africa-France-Business à bordeaux le 2 et 3 juin 2010

Présidents, Directeurs Généraux, Directeurs Export et Directeurs des entreprises du Développement se réunissent à Bordeaux le 2 et 3 juin pour développer de nouvelles opportunités d’affaires.

C’est l’Africa France Business Meetings 2010, où les meilleures entreprises africaines seront présentes à Bordeaux cette année.

En 2009, AFBM a initié des relations d’affaires d’un nouveau genre entre entreprises africaines et françaises, dans un contexte international fortement marqué par les questions environnementales et le management responsable.

Cette année, ces « Meetings » seront en synergie avec le sommet Afrique France, sommet réunissant les chefs d’Etats africains et français qui se tiendra à Nice du 24 au 31 mai, au cours duquel des thèmes essentiels seront abordés par les dirigeants français et africains, tel que l’éco business, la responsabilité sociale de l’entreprise, et surtout les PME comme avenir de l’Afrique.

Il faut savoir l’importance de l’Afrique comme véritable générateur de croissance.
Ce continent dispose pleinement de ressources humaines et énergétiques qui peuvent le placer à terme au cœur des enjeux économiques du 21e siècle. Beaucoup de projets se créent et de nouveaux gisements de richesse apparaissent. Une nouvelle génération de leaders du secteur privé émerge à la tête d’établissements filiales de grands groupes français, d'holdings locales diversifiées ou de PME innovantes. Des évolutions qui se traduisent par une croissance supérieure à celle de l'Europe (+3%) et qui devraient consolider durablement leurs échanges avec le reste du monde.

Il ne faut pas oublier que la France est le premier partenaire européen de l’Afrique.
Pour autant, les parts de marchés françaises en Afrique diminuent du fait de la concurrence des pays émergents.
Plus que jamais, l'initiative des entreprises françaises vers l'Afrique s'avère indispensable pour y vendre leurs savoir-faire et leurs produits.

Dans ce contexte, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux et ses partenaires ont décidé de créer un événement qui permettra aux chefs d’entreprises africains et français de se rencontrer pour initier ou renforcer des relations d’affaires.

De nombreux entrepreneurs qui ont réussi depuis des années seront présents pour témoigner et faire profiter concrètement de leur retour d’expérience riche d’enseignements.

Les secteurs d’activités qui seront présentes :
Agroalimentaire, Biens de consommation, Industrie du textile, Energie, TIC, Informatique, Transport, Banque et Finance, Bâtiment et Travaux Publics, Industrie, Industrie médicale et pharmaceutique, Services aux entreprises.

Pour en savoir plus sur cet événement, et pour les inscriptions visitez le site:
http://www.africa-france-business.com/

Roger Abisaad

lundi 3 mai 2010

La convergence conversation/média avec Twitter

Une des nouvelles de la semaine est le lancement d'un espace "Media" de twitter. Le but pour l'entreprise de micro-blogging est de donner des outils d'analyses pertinents pour les Shows télévisés et les émissions télévisuelles en général.

Le site donne en exemple une opération faite en partenariat avec Oxygen, une société de production de séries. Sur la série "Bad Girls Club", qui rassemble plus de deux millions de téléspectateurs en termes d'audience par épisode, Oxygen a expérimenté un programme appelé "Social Viewing Party" en exploitant les données relatives aux commentaires sur la série récoltés dans les conversations sur twitter notamment.

Ces données exploitées permettent une nouvelle approche de l'audimat grâce à une répartition géographique et temporaire de la conversation. C'est aussi un moyen très efficace de cibler les nouveaux comportements de consommation des médias traditionnels, de "mapping" des principaux relais d'influence pour le show et surtout des attentes en termes d'"entertainment". Ainsi le show peut comprendre en temps réel l'évolution des attentes et y répondre au prochain épisode ce qui implique un niveau d'interactivité et de réaction très important. Pour les sociétés de production cela ce traduit par un ciblage très précis des prospects potentiellement intéressés par ce genre de comédies mais aussi à une qualification de cette cible à faire valoir auprès des annonceurs.

La limite de ce modèle est que les Shows Télévisés vont clairement se battre pour atteindre les prospects les plus intéressants et les plus influents sur les réseaux sociaux pour atteindre une rentabilité élevée. Cette limite est posée par le besoin de diversité car avec une telle réactivité aux nouveaux besoins, la ligne éditoriale n'existe presque plus,et le caractère culturel de la télévision en prend à nouveau "un coup". Encore une fois la diversité culturelle de la télévision va laisser la place à l'optimisation du ciblage des téléspectateurs, cette dernière étant un facteur clé de succès de la configuration actuelle du marché. Quel rôle et quel degré d'intervention pour l'État dans l'univers des "mass médias" et conséquemment dans le contrôle de l'exportation de la culture d'un pays via des TV Shows ? Une question à poser aux dirigeants des grandes puissances culturelles de ce monde.

En savoir plus :
Hugo Amsellem