Depuis le début de la crise financière de 2008, les puissances économiques historiques, les Etats-Unis et l’Europe en tête ont vu leur domination remise en cause de façon radicale suite au coup de frein subit par leurs économies respectives, certains pays entrant même dans une phase de récession.
La nouvelle organisation des influences mondiales doit compter dans le même temps sur l’émergence de nouvelles forces formées par les BRICS, qui s’imposent comme les nouveaux leaders de la mondialisation. Au delà de leur croissance et de leur compétitivité, ces BRICS sont aussi devenus les nouveaux espaces de l’entrepreneuriat ainsi que les plateformes privilégiées du développement de nouvelles technologies et de nouveaux services.
A ce titre, au niveau des entreprises, un nouvel enjeu apparait: celui d’assurer son positionnement sur ces nouvelles aires de croissance dans un objectif de profiter du dynamisme ambiant et de rester proche des espaces de création.
Délocalisation créatrice
Dans cette logique, on assiste à une vague de délocalisation des pôles de recherche des groupes bancaires notamment, voire à la création d’un nouveau genre de plateforme de l’innovation sous la forme de laboratoire d’idées par exemple.
Géographiquement, ces nouveaux laboratoires d’idées se concentrent en Asie, à Singapour en particulier. Le constat était simple à établir, la Chine par exemple a affiché un taux de croissance du PIB de 9,1 % pour le troisième trimestre 2011, contre 0,4 % en France (source gecodia).
De nombreux exemples qui se cumulent dans le secteur bancaire
CitiGroup, multinationale et organisme financier, a annoncé le lancement en décembre 2011 d’un « Lab » de l’innovation dédié au développement de solutions technologiques répondant aux besoins des institutions et des grands groupes clients de Citi. C’est le premier « Lab » de ce type en Asie pour le groupe mais le troisième dans le monde. Citi poursuit donc une stratégie tournée vers l’innovation et le rapprochement client.
Les plateformes de l’innovation lancées dans le monde par les groupes financiers sont pourtant, à l’inverse de cet exemple, généralement tournés davantage vers le service aux particuliers.
MasterCard pour sa part, a choisi de lancer en janvier 2012 un laboratoire de l’innovation à Singapour. Mais les travaux réalisés au centre R&D Mastercard sont dédiés au développement de solutions de paiement basées sur les technologies du sans contact, de la puce ou du mobile.
Objectifs des groupes
Objectifs des groupes
La mondialisation a eu entre autre chose pour conséquence d’élargir les marchés et d’accroitre la concurrence sur une échelle mondiale. Plus que jamais, le pilier fondamental pour assurer le développement de ses activités tout en assurant un positionnement face à la concurrence est d’assurer la croissance de son pôle de R&D.
Plus que devoir, l’innovation devient une obligation pour survivre et faire perdurer ses activités en s’appuyant sur les "nouvelles" technologies de la communication afin de pouvoir répondre aux besoins des clients.
Cercle vertueux
Plus que la recherche de l’innovation dans le développement de nouveaux services, les laboratoires d’idées s’appuient aussi sur les TIC pour proposer de nouvelles solutions de recherches et des techniques impliquant désormais les consommateurs finaux eux-mêmes dans le processus de création. Ainsi au delà de l’implantation géographique, la nouveauté des stratégies de recherche vient aussi de la qualité des échanges avec les utilisateurs, à l’image de la plateforme IdeaBank (pdf) de la Commonwealth Bank lancée en décembre 2011 et basée sur un service collaboratif, le crowdsourcing et la mise en commun des savoirs et des expériences pour le développement de solutions innovantes adaptées à des problématiques concrètes et réelles.
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