Intrigués ? Curieux ? Attirés par le marché Indien et le potentiel économique que représente ce pays aujourd’hui ? Lisez ce billet !
Ayant fait le choix de débuter ma vie professionnelle dans ce pays, je me suis attaché à l’étude des opportunités de développement et à la position de la France face à l’émergence d’une nouvelle classe en Inde.
Depuis plusieurs semaines à la Une des journaux Indiens: Chandrayaan-1 est une réussite, les premières phases de la mission automatisée pour la lune se sont déroulées avec succès. Une association avec la Russie est même envisagée pour le second lancement de ce type, en 2012. Bien que la crise financière commence à affecter le pays, notamment à travers la diminution des exportations Indiennes, les suppressions de postes et autres signes de faiblesse se font rares comparé à l’Occident. Le pays continue son développement et compte bien profiter de cette période pour s’affirmer auprès des « grands ».
Ce géant de plus d’un milliard d’habitants (2ème pays le plus peuplé du monde), 4ème au rang mondial par son PIB (en PPA), détenteur de la plus grande armée de réserve du monde, comporte toutes les caractéristiques d’une puissance émergeante. Avec une croissance moyenne à 7% depuis 10 ans, le pays voit sa pauvreté diminuer notamment grâce à la création d’infrastructures consacrées à l’éducation et aux soins pour les plus démunis.
La population Indienne est éduquée, sait parler anglais et a une maîtrise de l’informatique. Dans ce pays à dominante religieuse Hindou, l’émergence d’une classe nouvelle étend le champ des opportunités pour les entreprises locales et internationales.
A l’heure où les grands groupes cherchent à s’implanter en Inde (Air Liquide du côté de la Santé, ou même le Bayern Munich avec le football par exemple), nous assistons à la mutation de ce pays qui passe d’une zone d’ « Assemblage » à une zone « Numérique ». En effet, on assiste à une évolution de la répartition sectorielle, synonyme de développement économique et social. Ceci atteste de l’état d’avancement du pays, qui devient attractif plus tellement pour les coûts de main d’œuvre, mais davantage pour la pénétration du marché Indien.
Les entreprises Indiennes sont ouvertes au changement et désirent conquérir le marché avec (ou sans) le partenariat de groupes étrangers. La France, malgré ses 400 entreprises implantées localement, atteste d’un certain retard comparé à ses homologues Américains ou Allemands. Les limites supérieures en IDE autorisées, et les autres avantages fiscaux ne suffisent pas à compenser la complexité du système juridique et fiscal Indien.
D’autres facteurs limitent aujourd’hui l’implantation des entreprises Françaises dans cette zone. L’augmentation de salaire (15% par an), le choix important du partenariat, les règles de vie et les différences culturelles sont des éléments qui influencent fortement le choix des entreprises.
Ces limites n’ont cependant pas freiné les investissements de certains groupes Français dans l’Energie (Areva, Total, Legrand), l’Industrie (Saint-Gobain, Lafarge, Sanofi-Aventis), les TIC (Alcatel, Oberthur, Safran), les biens de Consommation (Pernod Ricard, Danone, L’Oréal), l’Aéronautique (EADS, Safran, Thalès), ou les Services Financiers (BNP Paribas, Calyon, SG). Ces investissements représentent 2,3% des IDE en Inde.
Les perspectives de développement de l’électronique laissent penser que l’Inde sera le leader mondial de ce secteur en 2025. La France croit en l’avenir de ce pays et devrait par conséquent favoriser les échanges avec lui. C’est un changement de mentalité qui passe selon moi par le biais des échanges scolaires. Les étudiants Français doivent partir en Inde afin d’établir un réseau solide sur place. C’est un élément clé. Sans partenariat solide et sans relations stables, l’implantation économique devient très difficile, voir impossible dans ce pays.
Bien que les problèmes d’infrastructures freinent le développement du pays, les liens noués avec les grandes puissances (e.g. NSSP Next Steps in Strategic Partnership) sont autant de démonstrations du désir d’ouverture et d’intégration de l’Inde au sein du système global.
Les disparités et les inégalités sociales sont cependant nombreuses dans ce pays où la religion dicte le comportement de la majorité. Un conseil, une expérience enrichie est une expérience locale. Alors étudiants, profitez de l’ouverture internationale pour vous lancer dans l’aventure ! Partir loin permet d’en apprendre beaucoup sur soi-même et sur les autres.
« Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page. » (Saint Augustin)
Sources et liens :
Poulad Djamali
Ayant fait le choix de débuter ma vie professionnelle dans ce pays, je me suis attaché à l’étude des opportunités de développement et à la position de la France face à l’émergence d’une nouvelle classe en Inde.
Depuis plusieurs semaines à la Une des journaux Indiens: Chandrayaan-1 est une réussite, les premières phases de la mission automatisée pour la lune se sont déroulées avec succès. Une association avec la Russie est même envisagée pour le second lancement de ce type, en 2012. Bien que la crise financière commence à affecter le pays, notamment à travers la diminution des exportations Indiennes, les suppressions de postes et autres signes de faiblesse se font rares comparé à l’Occident. Le pays continue son développement et compte bien profiter de cette période pour s’affirmer auprès des « grands ».
Ce géant de plus d’un milliard d’habitants (2ème pays le plus peuplé du monde), 4ème au rang mondial par son PIB (en PPA), détenteur de la plus grande armée de réserve du monde, comporte toutes les caractéristiques d’une puissance émergeante. Avec une croissance moyenne à 7% depuis 10 ans, le pays voit sa pauvreté diminuer notamment grâce à la création d’infrastructures consacrées à l’éducation et aux soins pour les plus démunis.
La population Indienne est éduquée, sait parler anglais et a une maîtrise de l’informatique. Dans ce pays à dominante religieuse Hindou, l’émergence d’une classe nouvelle étend le champ des opportunités pour les entreprises locales et internationales.
A l’heure où les grands groupes cherchent à s’implanter en Inde (Air Liquide du côté de la Santé, ou même le Bayern Munich avec le football par exemple), nous assistons à la mutation de ce pays qui passe d’une zone d’ « Assemblage » à une zone « Numérique ». En effet, on assiste à une évolution de la répartition sectorielle, synonyme de développement économique et social. Ceci atteste de l’état d’avancement du pays, qui devient attractif plus tellement pour les coûts de main d’œuvre, mais davantage pour la pénétration du marché Indien.
Les entreprises Indiennes sont ouvertes au changement et désirent conquérir le marché avec (ou sans) le partenariat de groupes étrangers. La France, malgré ses 400 entreprises implantées localement, atteste d’un certain retard comparé à ses homologues Américains ou Allemands. Les limites supérieures en IDE autorisées, et les autres avantages fiscaux ne suffisent pas à compenser la complexité du système juridique et fiscal Indien.
D’autres facteurs limitent aujourd’hui l’implantation des entreprises Françaises dans cette zone. L’augmentation de salaire (15% par an), le choix important du partenariat, les règles de vie et les différences culturelles sont des éléments qui influencent fortement le choix des entreprises.
Ces limites n’ont cependant pas freiné les investissements de certains groupes Français dans l’Energie (Areva, Total, Legrand), l’Industrie (Saint-Gobain, Lafarge, Sanofi-Aventis), les TIC (Alcatel, Oberthur, Safran), les biens de Consommation (Pernod Ricard, Danone, L’Oréal), l’Aéronautique (EADS, Safran, Thalès), ou les Services Financiers (BNP Paribas, Calyon, SG). Ces investissements représentent 2,3% des IDE en Inde.
Les perspectives de développement de l’électronique laissent penser que l’Inde sera le leader mondial de ce secteur en 2025. La France croit en l’avenir de ce pays et devrait par conséquent favoriser les échanges avec lui. C’est un changement de mentalité qui passe selon moi par le biais des échanges scolaires. Les étudiants Français doivent partir en Inde afin d’établir un réseau solide sur place. C’est un élément clé. Sans partenariat solide et sans relations stables, l’implantation économique devient très difficile, voir impossible dans ce pays.
Bien que les problèmes d’infrastructures freinent le développement du pays, les liens noués avec les grandes puissances (e.g. NSSP Next Steps in Strategic Partnership) sont autant de démonstrations du désir d’ouverture et d’intégration de l’Inde au sein du système global.
Les disparités et les inégalités sociales sont cependant nombreuses dans ce pays où la religion dicte le comportement de la majorité. Un conseil, une expérience enrichie est une expérience locale. Alors étudiants, profitez de l’ouverture internationale pour vous lancer dans l’aventure ! Partir loin permet d’en apprendre beaucoup sur soi-même et sur les autres.
« Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page. » (Saint Augustin)
Sources et liens :
- "S’implanter en Inde en faisant le choix du partenariat" sur le blog IE love PME.
- Informations sur l'Inde via "The World Factbook" du site de la CIA.
- Page wikipedia sur l'Inde.
- "Vite lu dans la presse indienne" par Valéry Marchive le 16/11/2008 sur LeMagIT.
- "L’élection de Barack Obama inquiète les entreprises indiennes" par Valéry Marchive le 8/11/2008 sur LeMagIT.
- "Investir en Inde : les conditions de réussite" - communiqué de presse d'Ernst & Young.
Poulad Djamali
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