Une polémique s'établit de plus en plus aujourd’hui autour de la fonction des réseaux sociaux et plus précisément au niveau de la gestion de l’accès aux informations individuelles des utilisateurs.
Eric Delcroix (1) définit les réseaux sociaux comme étant « des sites dédiés à la communication avec ses connaissances à la rencontre des nouvelles personnes et à la construction de son réseau personnel ». Ces sites ont une notoriété croissante et représentent une des applications du web 2.0 les plus répandues. La construction du réseau social, via Internet, peut avoir des fonctions différentes mais l’objectif reste le même : tisser des liens et pour certains, travailler sa réputation. Ainsi, on peut observer une « course aux amis » sur des réseaux dédiés comme Facebook ou Hi5.
D’autres sites, tels que Linkedin ou Viadeo, permettent aux utilisateurs de se créer des réseaux professionnels à travers lesquels on peut « développer sa carrière et son business »(2).
Ces réseaux, au delà de créer du lien, évoluent et deviennent plus qu’un simple outil de gestion des contacts. En 2007 (3) par exemple, un lobby s’est créé en Angleterre sur Facebook pour faire pression sur la banque HSBC et a réussit en quelques jours à faire revenir cette dernière sur une décision peu favorable aux étudiants à découvert. De même, certains réseaux offrent la possibilité de jouer entre amis, via Internet, et d’autres permettent de se faire recommander pour une recherche d’emploi.
Ces plates-formes deviendraient donc des lieux où il est désormais possible de faire du lobbying, de se porter candidat, etc. La question qui se pose alors est l’accès aux informations individuelles des utilisateurs. Ces informations ne pourraient-elles pas être utilisées à d’autres fins moins louables ?
Ces réseaux sociaux semblent déjà exploiter ces données pour cibler la publicité de leurs annonceurs ; en juin 2007, Facebook a porté plainte contre "X" pour tentative d’accès frauduleux à son système informatique. Comment alors ne pas s’inquiéter, pour une entreprise, de l’engouement de ces sites sociaux par ses salariés, clients ou fournisseurs ? Des informations stratégiques ne peuvent-elles pas devenir accessibles par des concurrents sachant habilement naviguer dans ces réseaux ?
A cet effet, dans son panorama de la cybercriminalité de 2007 (4), le CLUSIF écrit : « Les renseignements que les utilisateurs donnent sur eux sont si nombreux qu’ils permettent la création de profils très détaillés, sans que les internautes soient tous conscients des risques d’exploitation pouvant en découler. La sécurité de ces réseaux où abondent données personnelles et professionnelles suscite des préoccupations ».
De même, Maryse Gros indique dans l’article « Le Web 2.0 favoriserait la fuite d'informations » dans l’édition du 26/03/2007 du Monde Informatique (5) qu’une étude, menée auprès d'un millier d'utilisateurs par la société YouGov, pour le compte de Clearswift (spécialiste de la sécurisation des contenus) en 2007 montre que « l'usage croissant, dans les entreprises, des technologies Web 2.0 et l'accès, pendant les heures de bureau, aux sites de réseaux sociaux peuvent conduire à augmenter les risques de fuites d'informations » et que « selon Ian Bowles, DG de Clearswift, l'étude met en avant la nécessité pour les entreprises et les administrations de mettre en garde leurs employés sur les risques que peut présenter la diffusion d'informations professionnelles hors de l'entreprise. ». Ainsi les individus qui fréquentent les sites de réseaux sociaux ne sont pas toujours conscients qu’ils donnent trop d’informations sur eux et que ces informations trop personnelles peuvent un jour se retourner contre eux ou leur employeur.
Cette mise en garde doit elle conduire, comme s’interroge Dominique Piotet (6), à la mise en place d’une régulation, à l’international, de l’exploitation des données personnelles sur Internet ?
Sources et liens
Eric Delcroix (1) définit les réseaux sociaux comme étant « des sites dédiés à la communication avec ses connaissances à la rencontre des nouvelles personnes et à la construction de son réseau personnel ». Ces sites ont une notoriété croissante et représentent une des applications du web 2.0 les plus répandues. La construction du réseau social, via Internet, peut avoir des fonctions différentes mais l’objectif reste le même : tisser des liens et pour certains, travailler sa réputation. Ainsi, on peut observer une « course aux amis » sur des réseaux dédiés comme Facebook ou Hi5.
D’autres sites, tels que Linkedin ou Viadeo, permettent aux utilisateurs de se créer des réseaux professionnels à travers lesquels on peut « développer sa carrière et son business »(2).
Ces réseaux, au delà de créer du lien, évoluent et deviennent plus qu’un simple outil de gestion des contacts. En 2007 (3) par exemple, un lobby s’est créé en Angleterre sur Facebook pour faire pression sur la banque HSBC et a réussit en quelques jours à faire revenir cette dernière sur une décision peu favorable aux étudiants à découvert. De même, certains réseaux offrent la possibilité de jouer entre amis, via Internet, et d’autres permettent de se faire recommander pour une recherche d’emploi.
Ces plates-formes deviendraient donc des lieux où il est désormais possible de faire du lobbying, de se porter candidat, etc. La question qui se pose alors est l’accès aux informations individuelles des utilisateurs. Ces informations ne pourraient-elles pas être utilisées à d’autres fins moins louables ?
Ces réseaux sociaux semblent déjà exploiter ces données pour cibler la publicité de leurs annonceurs ; en juin 2007, Facebook a porté plainte contre "X" pour tentative d’accès frauduleux à son système informatique. Comment alors ne pas s’inquiéter, pour une entreprise, de l’engouement de ces sites sociaux par ses salariés, clients ou fournisseurs ? Des informations stratégiques ne peuvent-elles pas devenir accessibles par des concurrents sachant habilement naviguer dans ces réseaux ?
A cet effet, dans son panorama de la cybercriminalité de 2007 (4), le CLUSIF écrit : « Les renseignements que les utilisateurs donnent sur eux sont si nombreux qu’ils permettent la création de profils très détaillés, sans que les internautes soient tous conscients des risques d’exploitation pouvant en découler. La sécurité de ces réseaux où abondent données personnelles et professionnelles suscite des préoccupations ».
De même, Maryse Gros indique dans l’article « Le Web 2.0 favoriserait la fuite d'informations » dans l’édition du 26/03/2007 du Monde Informatique (5) qu’une étude, menée auprès d'un millier d'utilisateurs par la société YouGov, pour le compte de Clearswift (spécialiste de la sécurisation des contenus) en 2007 montre que « l'usage croissant, dans les entreprises, des technologies Web 2.0 et l'accès, pendant les heures de bureau, aux sites de réseaux sociaux peuvent conduire à augmenter les risques de fuites d'informations » et que « selon Ian Bowles, DG de Clearswift, l'étude met en avant la nécessité pour les entreprises et les administrations de mettre en garde leurs employés sur les risques que peut présenter la diffusion d'informations professionnelles hors de l'entreprise. ». Ainsi les individus qui fréquentent les sites de réseaux sociaux ne sont pas toujours conscients qu’ils donnent trop d’informations sur eux et que ces informations trop personnelles peuvent un jour se retourner contre eux ou leur employeur.
Cette mise en garde doit elle conduire, comme s’interroge Dominique Piotet (6), à la mise en place d’une régulation, à l’international, de l’exploitation des données personnelles sur Internet ?
Sources et liens
- "Qu'est ce que les réseaux sociaux" - Eric Delcroix, 1/10/07 – Blog « Les Z'ed ».
- Liens directs: Viadeo, Linkedin.
- "Agitation et propagande 2.0: le cas HSBC sur facebook" - sur le blog Verbalkint.net.
- "Panorama de la Cyber-criminalité - Année 2007" page 82 - lien direct (pdf) - via le site du CLUSIF
- "Le Web 2.0 favoriserait la fuite d'informations" - Maryse Gros, 23/03/07 - sur lemondeinformatique.fr
- Dominique Piotet, Président de l’atelier BNP Paribas à Saint Francisco, « Réseaux communautaires : Big Brother 2.0 », publié le 10/12/07 sur NetEco.com.
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