(Extrait du Rapport OCDE, 2001 « Les moteurs de la croissance : technologies de l’information, innovation et entrepreneuriat »).
Internet fait désormais partie de la vie quotidienne de nombre de personnes. Ainsi, au niveau européen (d'après la Commission Européenne), en Juin 2008 près de 36% des ménages étaient équipés d’une liaison haut-débit. La progression est spectaculaire si on considère qu’en 2007, ils n’étaient que 28%. Au niveau du nombre d’utilisateurs (« surfers » réguliers de plus de 14 ans) les pays du Nord de l’Europe arrivent largement en tête avec 88% d’internautes dans la population pour l’Islande, contre par exemple seulement 35% pour l’Espagne (Sources: Journaldunet.com , avril 2008). La France se situant en onzième position avec 56 % d’internautes.
Derrière ces chiffres éloquents, on peut discerner deux évolutions importantes. D’une part l’augmentation rapide du nombre d’internautes, compte tenu des multiples usages d’internet entraîne un changement accéléré de la manière de vivre qui se déroule « sous nos yeux ». D’autre part ce développement très rapide a des conséquences économiques importantes.
Au départ de l’aventure d’internet , en 1961, se trouve le chercheur Leonard KLEINROCK du M.I.T qui travaille sur les systèmes de transmission de données. Dès l’année suivante, un psychologue, Joseph LICKLIDER développe la théorie de l’ « On-Line Man Computer Communication ». En pratique, il développe l’idée que l’ordinateur serait un fantastique moyen de communiquer. Dès 1964 Paul BARAN à l’intuition de ce que sera internet en proposant de créer un réseau sous la forme d’une toile. En août 1968, l’Agence des Projets de Recherche Avancée (ARPA), organisme public américain accepte de financer un projet similaire, « ARPANET », en se fondant pour partie sur des travaux de la RAND CORPORATION. Il faut cependant attendre 1982, pour que soit « défini » le protocole TCP/IP (élaboration « historique » de la norme technique « Transmission Control Protocol/Internet Protocol ») et que le mot « internet » apparaisse en lui-même.
En 1989, au niveau mondial, seulement 100.000 ordinateurs sont connectés, 10 ans plus tard, ils sont plus de 200 millions. C’est à la même époque que se développe, la « bulle spéculative internet ». Elle trouve son origine dans les attentes de retombées positives sur le plan économique du développement quasi exponentiel de la « toile mondiale ». On sait ce qu’il advint sur le plan boursier dès 2000 avec le brutal « krach » des valeurs liées au « net ». Cependant, près de neuf ans après cette explosion de la bulle internet, on compte plus de deux milliards d’internautes et internet a été à l’origine du développement de nombreuses activités.
De nous jours envoyer un courrier électronique, commander des produits sur un site ou encore se renseigner via internet devient ainsi banal pour une part croissante de la population. C’est une véritable révolution sur le plan de la vie quotidienne. Cela a aussi permis de considérables gains de productivité et le développement d’un grand nombre d’activités économiques (TIC, services, télétravail,…).
Il est assez difficile de représenter la chaîne de valeur d’internet, il est plus facile de saisir les gains que celui-ci a apporté par activité (transports, banque, secteur hôtelier,…). Le rapport de l’OCDE dont est extraite la citation du début insiste sur les gains de productivité pour l’économie en général qu’engendre internet et sur les investissements complémentaires qu’entraîne son développement. En effet une première vague d’investissement concerne l’infrastructure de télécommunication, une deuxième les applications (logiciels) et enfin une troisième les activités en ligne. Ce schéma s’est vérifié depuis 20 ans. Il semble actuellement devoir être remis en cause et une intense réflexion est menée dans différentes instances internationales, notamment au sein de l’OCDE, afin de déterminer « le futur de l’économie internet ». Internet est considéré par les experts de l’OCDE comme « une infrastructure économique et social clé, dont le monde est tributaire pour soutenir la croissance et le développement dans une myriade de domaine ». Les enjeux sont clairement identifiés (notamment dans le rapport de l'OCDE du 28 Mars 2008 « préparer le futur de l’économie internet »):
« -Bénéficier de l’innovation induite par internet
-Protéger la vie privée des individus, tout en encourageant le déploiement de services et d’équipements qui personnalisent l’information ou permettent aux individus de participer aux réseaux sociaux en ligne
-Prendre appui sur les succès de l’internet fondés sur le caractère décentralisé du réseau et une tradition d’interaction entre secteur public et privé, pour édifier une infrastructure constituant un élément essentiel du bien être économique et social
-Identifier les stratégies permettant l’essor de services de communications concurrentiels dans les pays développés et en développement » (Source site OCDE)
-Protéger la vie privée des individus, tout en encourageant le déploiement de services et d’équipements qui personnalisent l’information ou permettent aux individus de participer aux réseaux sociaux en ligne
-Prendre appui sur les succès de l’internet fondés sur le caractère décentralisé du réseau et une tradition d’interaction entre secteur public et privé, pour édifier une infrastructure constituant un élément essentiel du bien être économique et social
-Identifier les stratégies permettant l’essor de services de communications concurrentiels dans les pays développés et en développement » (Source site OCDE)
Pour l’ensemble des experts il, apparait qu’internet est un « catalyseur » qui permet la croissance de secteurs entiers de l’économie. Il est aussi considéré comme le vecteur d’un profond changement des habitudes et de l’amélioration du « bien-être social » (réseaux sociaux, cyber-administration, cyber-santé,…).
Enfin il faut noter qu’un autre rapport de l’OCDE datant de 2007 estime que le prochain milliard d’internautes viendra en grande partie des pays émergents et que l’on passera d’un modèle économique centré sur l’offre à un modèle tiré par la demande. Dans cette perspective les solutions les moins onéreuses seront vraisemblablement en grande partie privilégiées (outils libres open-source gratuits notamment,…). Ce qui ouvre là encore des perspectives nouvelles.
Quelque-soit le modèle de développement d’internet, il est certain qu’il est désormais au centre d’un nouveau type d’économie et participe de l’établissement de rapports sociaux différents. Il doit aussi pleinement participer à une évolution du mode de gouvernance et entrainer une profonde transformation de l’organisation des pouvoirs publics. Autant d’évolutions passionnantes que la France et l’Europe se doivent d’anticiper pour ne pas avoir à les subir notamment en terme de compétitivité économique.
Sources:
Enfin il faut noter qu’un autre rapport de l’OCDE datant de 2007 estime que le prochain milliard d’internautes viendra en grande partie des pays émergents et que l’on passera d’un modèle économique centré sur l’offre à un modèle tiré par la demande. Dans cette perspective les solutions les moins onéreuses seront vraisemblablement en grande partie privilégiées (outils libres open-source gratuits notamment,…). Ce qui ouvre là encore des perspectives nouvelles.
Quelque-soit le modèle de développement d’internet, il est certain qu’il est désormais au centre d’un nouveau type d’économie et participe de l’établissement de rapports sociaux différents. Il doit aussi pleinement participer à une évolution du mode de gouvernance et entrainer une profonde transformation de l’organisation des pouvoirs publics. Autant d’évolutions passionnantes que la France et l’Europe se doivent d’anticiper pour ne pas avoir à les subir notamment en terme de compétitivité économique.
Sources:
- Wikipedia
- Linternaute.com
- « Le futur de l’économie internet-Réunion interministériel de l’OCDE », « Déclaration de Séoul », Corée, 17-18 Juin 2008
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