Depuis son accession à l’OMC en 2001, elle a attaqué quatre fois – et à chaque fois les Etats-Unis étaient la cible. Or, la Chine a été attaquée 14 fois par les pays occidentaux. Ces derniers l’accusent de faire du « dumping économique », c'est-à-dire d’inonder le marché de produits qui ne reflètent pas les coûts de fabrication.
Les dernières mesures anti-dumping mises en place par l’Union Européenne visent les vis, les boulons et les tiges en fer importés de Chine.
Cependant, face à cette montée du protectionnisme (notamment américain), la Chine cherche à défendre son industrie. Elle est particulièrement dépendante de ses exportations. Or, cette année, les échanges ont ralenti brutalement à cause de la crise : - 9 %. C’est pour cette raison que la Chine attaque maintenant.
Malgré quelques « germes » de reprise économique, le protectionnisme persiste aux Etats-Unis. En effets, les espoirs de « redémarrage » des économistes se basent sur les plans de relance colossaux mis en place par les Etats-Unis. Ces derniers veulent ainsi que leurs plans de relance bénéficient - en priorité – à leurs entreprises locales et à leurs citoyens.
Même l’OMC, qui d’habitude prône le libre-échange, soutient cette recrudescence du protectionnisme. En effets, elle souhaite protéger les grands groupes qui, affaiblis par la crise, représentent des cibles faciles pour d’éventuels investisseurs chinois.
Selon Pascal LAMY – directeur de l’OMC – certaines mesures contingentes (comme les mesures anti-dumping, les hausses des droits de douane, les clauses de sauvegarde invoqués par les Etats pour protéger leurs industries) seraient légales et considérées comme une « soupape » de sécurité.
Ainsi, la Chine n’est pas sûre d’obtenir gain de cause dans cette affaire.
Sources :
Florian Inaudi