jeudi 29 avril 2010

Travail en réseau et rémunération : hybridation nouvelle des partages de connaissances entre salariés ?

Basée sur le modèle de travail des hackers, l’activité en réseau concilie cet héritage d’une culture du fun et de l’obsession, avec les exigences de contrôle et de tests répétés de l’environnement professionnel.
La question de la rémunération est intéressante à creuser : faut-il rémunérer les participants des communautés d’information en ligne proportionnellement à leur apport ?
La plupart du temps, la rémunération des participants se fait via la réputation. Plus on est visible et plus on interagit, plus les « points » de réputation garantissent la reconnaissance d’une ou plusieurs compétences du participant au sein de sa communauté. Contrairement aux modalités de travail « classiques », qui définissent les rôles individuels, les plateformes d’échanges collaboratifs contribuent à faire varier les rôles et les contributions.
Toutefois, si l’action de rémunération monayée risque de provoquer une privatisation du collectif, l’inverse pourrait être assimilé à la longue comme de l’exploitation de bénévoles.
Des plateformes de téléchargements comme Jamendo ou Revver, réservées à des auteurs non signés par des maisons de disques, fonctionnent sur un modèle économique qui propose des rémunérations à leurs auteurs les plus populaires, sous forme d’un reversement de revenus publicitaires ou de dons versés par les utilisateurs. Mais la popularité peut nuire à la notoriété : si un auteur/contributeur s’attire un seuil d’audience très important, à quel seuil doit commencer et s’arrêter la rémunération sur ce modèle?
Source : « L’évolution des cultures numériques : De la mutation du lien social à l’organisation du travail », sous la direction de Christian Licoppe, FYP Editions.
Chloé Martin

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