C'est en s’intéressant à la relation des possesseurs de smartphones français et à leurs attentes concernant la technologie du "sans contact" que l'Institut CSA a pu définir le manque d’intérêt des utilisateurs du pays pour cette solution. Un point positif cependant, le nombre (croissant) de consommateurs conscients de l’existence du NFC dans le processus de paiement nouvelle génération. L'étude indique en effet que près de 69 % des français détenant un smartphone ont déjà des "notions" concernant le paiement sans contact et savent ce qu’est la technologie NFC.
25% des sondés font référence aux avantages de ce type d’offres qui permettent de rassembler de nombreux outils sur un seul et même support, le mobile...
25% des sondés font référence aux avantages de ce type d’offres qui permettent de rassembler de nombreux outils sur un seul et même support, le mobile...
Source CSA |
... mais seuls 47 % de cette partie de la population cependant seraient intéressés par le fait de pouvoir utiliser ce type de paiement.
Les raisons sont diverses, liées notamment au manque de confiance en ces nouvelles technologies vis à vis de leur fiabilité et des possibles actes de piratage, mais également au risque de se faire voler son téléphone mobile et de perdre ainsi, dans le même temps, ses moyens de communication et un de ses moyens de paiement.
Les raisons sont diverses, liées notamment au manque de confiance en ces nouvelles technologies vis à vis de leur fiabilité et des possibles actes de piratage, mais également au risque de se faire voler son téléphone mobile et de perdre ainsi, dans le même temps, ses moyens de communication et un de ses moyens de paiement.
Des initiatives françaises
A l’occasion du salon Cartes et IDentification 2011, les professionnels du secteur s’étaient pourtant succédés afin de présenter leurs différentes propositions sur le sujet, en annonçant encore une fois que le paiement NFC allait pouvoir se démocratiser très rapidement.
De nombreuses initiatives ont déjà vu le jour en France, poussées par les banques qui souhaitent développer leur propre solution et imposer leurs offres. En 2011 par exemple, le Crédit Agricole a lancé un nouveau pilote de paiement NFC en Normandie. De leur côté, BPCE et Visa Europe ont équipé dans une phase pilote 500 mobiles de puces microSD NFC à Nice et Strasbourg. Mais les changements opérés en 2011 n’ont pour le moment pas encore concrètement mené à un déploiement harmonieux sur tout le territoire français.
Un autre modèle de développement dans certains pays du monde
Dans le reste du monde, des solutions sont déployées, mais les offres émises sont moins gérées par les banques que par des start-up lançant par exemple leur propre service bancaire 100 % NFC (comme MoveNbank) ou des géants du web tel que Google qui en partenariat avec les Smartphones utilisant Android a lancé officiellement en septembre sa solution Google Wallet embarquant la technologie NFC.
Reste que les si les exemples des Etats-Unis ou bien du Japon ont pu inspirer les développeurs de solutions français, les conditions de la diffusion de l’offre dans le pays ne semblent pas encore être réunies.
Les conditions de la démocratisation
Si les modèles se multiplient, la problématique d’harmonisation des offres se pose comme un facteur de la non diffusion du paiement sans contact en France. En effet, la profusion des initiatives peut mener à la confusion des porteurs potentiels et des commerçants qui attendent de voir un modèle unique se développer avant d’engager des frais liés à leur équipement.
La mise en place de terminaux compatibles est donc la première condition du décollage du paiement sans contact, suivi par l’augmentation du taux d’équipement des commerçants. Du côté des porteurs, c’est leur confiance que les développeurs et les banques doivent tenter de gagner afin de voir croitre le nombre d’utilisateurs.
La mise en place de terminaux compatibles est donc la première condition du décollage du paiement sans contact, suivi par l’augmentation du taux d’équipement des commerçants. Du côté des porteurs, c’est leur confiance que les développeurs et les banques doivent tenter de gagner afin de voir croitre le nombre d’utilisateurs.
Un "cercle vicieux" s’installe car 53 % des sondés de l’étude du CSA ont déclaré qu’ils souhaitaient d’abord que la technologie se répande, pour recevoir les retours positifs de leur entourage sur l’utilisation de ce type de service avant de s’équiper eux même !
Remarques sur l'étude de l'Institut CSA (pdf)
L’étude a été réalisée en exclusivité sur un échantillon de 1 624 personnes majeures (choisies d’après une méthode de quotas et suite aux résultats d’une étude du Credoc sur les possesseurs de smartphones) entre le 10 et le 13 janvier 2012.
Un grand merci à Frédéric Renaldo, Directeur du Département des Solutions Digitales de l'Institut CSA, pour sa mise à disposition de l'Etude "2012 sera-t-elle (enfin) l'année de décollage du paiement sans contact en France ?" (pdf) et sa disponibilité.
Un grand merci à Frédéric Renaldo, Directeur du Département des Solutions Digitales de l'Institut CSA, pour sa mise à disposition de l'Etude "2012 sera-t-elle (enfin) l'année de décollage du paiement sans contact en France ?" (pdf) et sa disponibilité.
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