Les écoles de formation internes, académies ou universités d’entreprise fleurissent en France, comme le montre par exemple l'article de Jean-Claude Lewandowski, "Le boom des universités d'entreprise", paru dans les Echos en mai 2011. Véritable prolongement de l’école elles
prennent une ampleur de plus en plus importante dans les organisations et se
révèlent être un véritable outil de transmission mais aussi de cohésion.
Les écoles internes
présentent trois facettes distinctes :
1/ Pallier aux difficultés de recrutement
Les métiers dits
« pénuriques » manquent de formations ciblées et concrètes, les RH des
grandes entreprises créent alors des formations internes où les experts
deviennent professeurs et les jeunes collaborateurs élèves. Les connaissances
manuelles, les nouveaux métiers, les professions spécifiques à une entreprise
se voient identifier, formaliser et ainsi pérenniser.
L’entreprise cible ses
besoins en terme de profils et d’expertise et oriente sa stratégie de formation
afin d’anticiper les difficultés de recrutement et les pénuries de profils. La transmission de savoir n'est qu'un moyen pour aider au recrutement.
2/ Professionnaliser les équipes
Contrairement aux idées
reçues, on ne devient pas « savant » une fois que l’on intègre une
entreprise. L’apprentissage se fait tout au long de sa carrière, le diplôme
n’est plus synonyme de sagesse mais la porte d’entrée à d’autres enseignements,
plus experts et ciblés. On apprend un métier à chaque changement de poste, à
chaque arrivée dans une nouvelle organisation.
Par exemple, Kiabi
3/ Renforcer la culture
d’entreprise et la fierté d’appartenance
Les
écoles internes, lieu de passage et d’enseignement des collaborateurs sont un
merveilleux vecteur de cohésion. C’est un lieu rêvé pour insuffler les valeurs,
l’histoire et l’esprit d’une entreprise. Sephora a bien compris cela avec le
lancement de la Sephora University dont la « vocation est de faire de
chaque collaborateur un véritable ambassadeur de la marque » selon
Sandrine Bécaud, Directrice de la Formation Europe (source "Des écoles internes pour apprendre la culture maison" par Christine Riste sur lsa-conso.fr). Le fait de donner un nom à
l’école la différencie de l’organisation, la rend neutre et lieu
d’apprentissage et de reconnaissance. Les collaborateurs ressentent l'investissement de l'entreprise en eux et sont ainsi réceptif aux messages véhiculés.
Ainsi,
le management des connaissances à l’origine de la création des écoles internes
se révèle être plus riche qu’il n’y paraît. En effet ces écoles internes vont
plus loin que la simple transmission de savoir, elle garantit la compétitivité
de l’organisation avec des collaborateurs formés et instruits et des pertes de
connaissances limitées. Les experts retraités peuvent aussi devenir enseignants à temps partiel avec des contrats de "cumul emploi retraite". Mais c’est aussi un merveilleux moyen de
rassembler et de partager plus qu’un
savoir métier mais une culture d’entreprise, une fierté d’appartenance et ainsi
un bien être au travail.
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