"L’affaire Renault" agite depuis plus de deux mois le monde des médias, du politique et de l’intelligence économique français. Elle offre ainsi la parole à toute une série d’acteurs dont le principal point commun est d’avoir dès les débuts de cette affaire parlé de "guerre économique".
Au-delà des errances d’un dossier qui tient plus de la manipulation que d’un véritable cas d’espionnage industriel, les commentaires que nous pouvons encore entendre et lire ici et là mettent en avant une vision d’affrontement d’Etat à Etat qui pourrait nous paraître quelque peu dépassée (lesechos.fr – 2011-03-07). Faut-il pour autant la rejeter entièrement ?
Dans le contexte de la mondialisation, le nombre croissant des acteurs nécessitent la formation de coalitions, ne regroupant pas seulement des Etats comme c’est le cas dans des Organisations Internationales mais une variété d’acteurs aux statuts différents –Etats, ONGs, entreprises. Relations asymétriques au sein d’un groupe plus ou moins formel dans lequel les acteurs se retrouvent autour d’intérêts communs, à court ou long termes.
La mondialisation oblige les Etats à repenser en permanence leur souveraineté et la défense de leurs intérêts nationaux. Loin d’être isolés, ils trouvent avec les ONGs et les entreprises multinationales un moyen d’influence efficace. Nous ne devons pas oublier que les entreprises, aussi internationalisées soient-elles, ont des bases nationales et représentent une projection du territoire d’un Etat à l’extérieur. L’Etat et l’entreprise doivent privilégier l’intérêt national (ne demandez pas au gouvernement indien de ne pas privilégier l’intérêt national, il ne comprendrait pas !) dans le développement d’une stratégie nationale qui aurait essentiellement pour objectif l’anticipation de l’information et non une notion trop simpliste de « guerre économique ».
Sans vouloir parler de collusion entre les Etats et les entreprises globalisées, force est de constater que les premiers, même à l’heure de la mondialisation, n’ont pas renoncé à leur statut, et je dirai même, recherchent d’autant plus à affirmer leur pouvoir que les acteurs globaux se multiplient et sont, pour certains, aussi puissants que des Etats.
L’Etat, comme cela fut souligné plusieurs fois lors de la Conférence Intelligence Economique (IE) MS IEMC SKEMA/INHESJ qui s’est tenue le 21 janvier 2011 à l’Ecole Militaire (Intelligence Economique-tendances et défis du futur), doit jouer un rôle bien plus important de producteur de normes et de régulateur des pratiques de l’IE. Notamment parce que les intérêts nationaux et ceux d’une entreprise se rejoignent en plusieurs points dès qu’il s’agit d’une stratégie de puissance. Les Etats-Unis l’ont bien compris, alors pourquoi pas nous ?
Au-delà des errances d’un dossier qui tient plus de la manipulation que d’un véritable cas d’espionnage industriel, les commentaires que nous pouvons encore entendre et lire ici et là mettent en avant une vision d’affrontement d’Etat à Etat qui pourrait nous paraître quelque peu dépassée (lesechos.fr – 2011-03-07). Faut-il pour autant la rejeter entièrement ?
Dans le contexte de la mondialisation, le nombre croissant des acteurs nécessitent la formation de coalitions, ne regroupant pas seulement des Etats comme c’est le cas dans des Organisations Internationales mais une variété d’acteurs aux statuts différents –Etats, ONGs, entreprises. Relations asymétriques au sein d’un groupe plus ou moins formel dans lequel les acteurs se retrouvent autour d’intérêts communs, à court ou long termes.
La mondialisation oblige les Etats à repenser en permanence leur souveraineté et la défense de leurs intérêts nationaux. Loin d’être isolés, ils trouvent avec les ONGs et les entreprises multinationales un moyen d’influence efficace. Nous ne devons pas oublier que les entreprises, aussi internationalisées soient-elles, ont des bases nationales et représentent une projection du territoire d’un Etat à l’extérieur. L’Etat et l’entreprise doivent privilégier l’intérêt national (ne demandez pas au gouvernement indien de ne pas privilégier l’intérêt national, il ne comprendrait pas !) dans le développement d’une stratégie nationale qui aurait essentiellement pour objectif l’anticipation de l’information et non une notion trop simpliste de « guerre économique ».
Sans vouloir parler de collusion entre les Etats et les entreprises globalisées, force est de constater que les premiers, même à l’heure de la mondialisation, n’ont pas renoncé à leur statut, et je dirai même, recherchent d’autant plus à affirmer leur pouvoir que les acteurs globaux se multiplient et sont, pour certains, aussi puissants que des Etats.
L’Etat, comme cela fut souligné plusieurs fois lors de la Conférence Intelligence Economique (IE) MS IEMC SKEMA/INHESJ qui s’est tenue le 21 janvier 2011 à l’Ecole Militaire (Intelligence Economique-tendances et défis du futur), doit jouer un rôle bien plus important de producteur de normes et de régulateur des pratiques de l’IE. Notamment parce que les intérêts nationaux et ceux d’une entreprise se rejoignent en plusieurs points dès qu’il s’agit d’une stratégie de puissance. Les Etats-Unis l’ont bien compris, alors pourquoi pas nous ?
Cyril Robin
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